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C. Galderisi, J.-J. Vincensini (dir.), Le Dit des trois morts et des trois vifs .Éditions, traductions et études des versions médiévales

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https://www.fabula.org/actualites/documents/86117.jpgLe Dit des trois morts et des trois vifs Éditions, traductions et études des versions médiévales (essai de 'translatio' collective) Edité par C. Galderisi, J.-J. Vincensini Brepols, collection "Bibliothèque de Transmédie", 2018 EAN13 : 9782503579726 65,00 € 216 p. PRESENTATION A travers le chapitre introductif, les présentations des différentes sections, les glossaires et les brèves études linguistiques ainsi que l’étude des expressions formulaires, ce voliume offre un tableau à la fois synthétique et analytique de la diffusion du Dit des trois morts et des trois vifs et permettent de mieux comprendre ses variantes et ses typologies. Le présent ouvrage a pour ambition d’aborder tous les aspects théoriques et pratiques de la traduction intralinguale et interlinguale d’un texte poétique et d’un motif théologique qui a eu une circulation et une productivité, aussi bien textuelle qu’iconographique, extraordinaires au Moyen Âge : Le Dit des trois morts et des trois vifs . Le choix de ce texte, qui présente, par-delà ses variantes et ses typologies, une structure narrative et une fonction d’exemplarité religieuse constantes et facilement reconnaissables par le lecteur médiéval, a ainsi constitué le point d’équilibre du présent travail. L’ouvrage, original dans sa méthode et ses visées, propose aussi bien une étude littéraire et historique du motif des trois morts et des trois vifs, qu’un accès aux différentes versions médiévales du texte, une réflexion traductologique tout autant qu’une tentative de restitution poétique. AUTEURS Claudio Galderisi, professeur de langues et littératures de la France médiévale à l’Université de Poitiers (CESCM). Il a dirigé entre autres les trois volumes des Translations médiévales. Cinq siècles de traductions en français au Moyen Âge (XIe-XVe s.) (Brepols, 2011). Jean-Jacques Vincensini est professeur de langue et littératures médiévales à l’Université de Tours (CESR). Il a édité et traduit notamment les Romans de Mélusine de Jean d’Arras et de Couldrette et prépare l’édition et la traduction de l’Escoufle de Jean Renart. TABLE DES MATIERES 1. Vers et envers d'un séminaire sur la traduction intralinguale: l'exemplum des Trois morts et vifs, par Claudio Galderisi 2. Les Trois Morts et les trois vifs : tour d’horizon, par Caroline Lambert 3. Section « française » a. Présentation, par Jean-Jacques Vincensini b. Édition et traduction, dir. Claudio Galderisi, Pierre-Marie Joris, Cinzia Pignatelli, Jean-Jacques Vincensini, avec la collab. de Vladimir Agrigoroaei et Estelle Dupuy c. Présentation du glossaire, par Cinzia Pignatelli d.Glossaire, par Mickaël Dechaine, sous dir. Cinzia Pignatelli 4.Section anglaise, par Karine Guibert † et Corinne Lamour, sous dir. Stephen Morrison a. Présentation, par Stephen Morrison b.Édition du texte et traductions c.Glossaire 5.Section italienne, par Alessia Chapel, sous dir. Cinzia Pignatelli et Claudio Galderisi a.Présentation b.Édition et traductions en italien et en français 6.Section latine, par Chiara Cracco, sous dir. Vladimir Agrigoroaei, Pierre-Marie Joris et Claudio Galderisi a.Présentation d’édition, par Vladimir Agrigoroaei b.Présentation de la traduction c.Édition et traduction 7.Innovation et reprise dans Les Trois morts et les trois vifs : un motif en quête d’une structure, par Caroline Lambert et Vladimir Agrigoroaei 8.Annexe Edition et traduction de l’allemand, par Sara Gisselbaek avec la collaboration de Pierre-Marie Joris 9. Postface, par Jean-Claude Schmitt

G. Millan (dir.), Mallarmé à Tournon et au-delà

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Référence bibliographique : G. Millan (dir.), Mallarmé à Tournon et au-delà , Classiques Garnier, collection "Rencontres", 2018. EAN13 : 9782406066712. Gordon Millan (dir.) Mallarmé à Tournon et au-delà , Classiques Garnier, Paris, juillet 2018. Cet ouvrage collectif réunit les huit conférences prononcées à Tournon-sir-Rhône en septembre 2015 à` l'occasion d'un colloqie célébrant le cent cinquantième anniversaire du séjour que Stéphane Mallarmé passa dans cette ville de 1863 à1866. SOMMAIRE Introduction (Gordon Millan) Tournon et au-delà, un «exil inutile»? (Gordon Millan) Le Coup de dés.Prolégomènes à une philosophie de la composition (Joëlle Molina) De l'état littéraire à une théorie de l'état.Une lecturecursive de La Musique et les Lettres (Pascal Durand) De Tornon à Paris, le décor du théâtre selon Mallarmé (Alice Folco) Contre Mallarmé.Petite histoire d'une réception négative. (Thierry Roger) Mallarmé. «Vathek» et l'Orient (Damian Catani) Peinture. et poésie, «musiciennes du silence»Whistler et Mallarmé (Barbara Bohac) Sur la Correspondance de Mallarmé (Bertrand Marchal)

Assises Doctorales Francophones (Ghana)

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Les Assises doctorales francophones 14-18 janvier 2019 Accra, Ghana L’Académie Africaine de Recherches et d’Études francophones (ACAREF), dans son programme d’activités 2018-2019, organise deux sessions de rencontres des études doctorales francophones qui se tiendront à l’Université de Legon, Accra au Ghana. Ces sessions sont dénommées des Assises doctorales francophones. Les travaux de ces assises s'adressent aux Doctorant(e)s et aux jeunes Docteurs pour une présentation de leurs travaux de recherche pré/post soutenance de thèse. Les travaux auront lieu entre fin juillet et début août 2018 (1 ères Assises) ; et en janvier 2019 (2 e Assises). CONTRIBUTIONSSoumettre un résumé d'une page écrit en langue française. Les résumés sont préparés en suivant les normes ci-après:Titre concis et clair, suivi du nom du chercheur et de son institution d’attacheRésumé de 250 mots, méthodes d’enquêtes, résultats (provisoires si c’est le cas) et bibliographie abrégée.Caractère Garamond, Taille 12NB: Le tout doit tenir sur une pageEnvoyer une brève note biographique et non un cv (150 mots maximum)Indiquer le nom, prénom, grade et adresse Email de votre Directeur de thèse et y joindre, si possible, une recommandation du Directeur de thèse.S’engager à participer à la totalité de la manifestation d’une durée d’une semaine (5 jours ouvrés) Envoyer le dossier à l’adresse: acarefdella.afrique@gmail.com ou poster votre inscription sur le site web de l’ACAREF: www.acarefdella.org Les résumés sont examinés par un comité scientifique mis en place par l’ACAREF qui s'appuie sur l'expertise des membres du Conseil Scientifique de l’ACAREF avec l'apport éventuel des Directeurs de Département et des Directeurs de Thèse. Les sujets sélectionnés feront l’objet d’une présentation orale de 20 min. La particularité de ces rencontres, c’est qu’elles se présentent sous la forme d’ateliers méthodologiques couplés de simulations de soutenance de thèse. Les travaux sont coordonnés par un panel de professeurs invités. Les critères de sélection se basent sur plusieurs facteurs comme l'éventuelle facilité linguistique ou encore l'équilibre entre les disciplines, la clarté et la cohérence des textes proposés, les Unités de Recherche et les Établissements des doctorants et des jeunes chercheurs... Autres choses à savoir… Les travaux de ces assises sont ouverts à d’autres chercheurs ou experts qui souhaiteraient apporter leurs expertises aux jeunes. DISCIPLINES Ces rencontres doctorales s’intéressent à toutes les disciplines du domaine des Lettres et sciences humaines:Lettres modernesSciences du langageLangues TraductionSciences de l’éducationSociologieHistoire Géographie Arts Etc.. Dates et périodes des travaux Première session des Assises: Juillet-Août 2018 / Dates exactes: 30 juillet au 3 août 2018 Deuxième session: Janvier 2019/ Datesexactes : 14 au 18 janvier 2019 NB: La durée des travauxest de 5 jours ouvrés. Dates des inscriptions 1 ère session: Date limite 10 juillet 2018 pour la soumission des propositions Réponses aux auteurs : Au fur et à mesure que les propositions sont reçues jusqu’au 15 juillet 2018 29 juillet 2018 Fin des inscriptions: 9 juillet 2018 2 e session: Date limite 10 novembre 2018 pour la soumission des propositions Réponses aux auteurs: 14 novembre 2018 Inscriptions: du 15 novembre au 15 décembre 2018

PLASTIR : Revue Transdisciplinairede Plasticité Humaine, n°50

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https://www.fabula.org/actualites/documents/86120.jpegPLASTIR : Revue Transdisciplinairede Plasticité Humaine Plasticités Sciences Arts, 2018 EAN13 : 24918458 PRESENTATION Un numéro exeptionnel comprenant une interview exclusive de Catherine DOLTO sur l’haptonomie, qu’elle pratique dans le sillon de son fondateur, Frans Veldman, comme une science phénoménologique de l’Affectif,notamment auprès des bébés sapiens... Etdes textes de fiction ou de réflexion à l'interface entre science et art deJean-Marc Chomazavec unconte fictionnel illustrépar Jessy Deshais, Catherine Nyeki sur ses plasticités multiples & Anthony Judge qui nous fait découvrir le potentiel inouï de résilience et d’appréhension de la nature des haïkus. Lire la table des matières. Plus d'informations.

J.-M. Durafour, Cinéma et cristaux. Traité d’éconologie

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https://www.fabula.org/actualites/documents/86121.jpgJean-Michel Durafour Cinéma et cristaux. Traité d’éconologie éditions Mimésis ISBN : 9788869761096 Date de parution : 2018 Pages : 322 Ce livre dessine d’abord les contours d’une esthétique cristallographique du cinéma à partir des films et de théories du cristal venues de divers horizons scientifiques, exacts ou humains. Ce moment se prolonge vers une manière spéciale d’envisager les images en général, l’éconologie, rendue possible par la pensée cinématographique et régie par trois critères. En premier lieu, les images sont des formes de vie non organique. Conséquemment, elles entretiennent entre elles et avec leur environnement des relations mutualistes. Elles ne sont pas des choses mais des relations ne se limitant pas à la corrélation hommes-images. Si nous ne pouvons pas connaître leurs faces cachées, nous pouvons malgré tout les penser, d’autant que les images nous viennent toujours avec leur part inaccessible. Enfin, les images exigent une science des liens nécessitant d’acclimater – entre autres – des théories de la biologie, de l’écologie, de l’ontologie ou de l’anthropologie. Cette science porte le nom de nexialisme et revendique sa parenté avec la science-fiction. Jean-Michel Durafour est philosophe et professeur des universités en Esthétique et théorie du cinéma à Aix-Marseille Université. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages. Parmi ses derniers livres : L’Homme invisible de James Whale. Soties pour une terreur figurative (2015), L’Étrange Créature du lac noir de Jack Arnold. Aubades pour une zoologie des images (2017). Il travaille depuis quelques temps à une théorie et une pratique des images au carrefour de plusieurs disciplines intellectuelles (biologie, écologie, philosophie, anthropologie, mathématiques). Voir le site de l'éditeur…

N. Grande & Ch. Pierre (dir.), Légendes noires, légendes dorées,ou comment la littérature fabrique l’histoire (XVIIe-XIXe siècle)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/86122.jpgNathalie Grande & ChantalPierre (dir.) Légendes noires, légendes dorées,ou comment la littérature fabrique l’histoire (XVIIe-XIXe siècle) PU de Rennes, "Interférences", 2018 ISBN:978-2-7535-6632-3 25 EUR Présentation de l'éditeur: L’histoire se présente aux créateurs comme un réservoir irremplaçable de personnages étonnants, d’intrigues surprenantes, de lieux et d’époques qui suscitent l’imaginaire. C’est pourquoi les liens complexes entre littérature et histoire ne cessent de passionner la critique littéraire : comment la littérature fabrique-t-elle l’histoire ? Comment, en s’emparant des événements et des personnages historiques, transforme-t-elle les faits, transmue-t-elle les vérités, métamorphose-t-elle les êtres ? La construction légendaire, parce qu’elle se situe à la confluence de l’histoire et de la littérature, apparaît comme le lieu privilégié de la transmutation d’un réel en imaginaire. Avec le soutien de l’ université de Nantes . Introduction ... Table des matières ...

C. Bernard, Matière à réflexion. Du corps politique dans la littérature et les arts visuels britanniques contemporains

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https://www.fabula.org/actualites/documents/86123.jpgCatherine Bernard Matière à réflexion. Du corps politique dans la littérature et les arts visuels britanniques contemporains PUPS ISBN :979-10-231-0596-4 Date de publication :10/07/2018 Format :14,5 x 21 Nombre de pages :362 Informations :18 illustrations Présentation de l'éditeur: Traversée par de profondes lignes de fracture, la société britannique contemporaine fait aujourd’hui l’expérience de la désunion et du doute. Ce sentiment de crise, qu’exprime le vote en faveur du Brexit, n’est en rien récent. La littérature et les arts plastiques britanniques savent, depuis le début des années1980, que le corps politique du Royaume-Uni est le lieu d’un conflit des représentations qui ébranle les fondements mêmes de la mémoire collective comme du devenir démocratique. Dire cette crise, la représenter, la mettre en mots et en images, pour repenser le corps politique, telle est la mission que se sont assignés les écrivains et les artistes britanniques d’aujourd’hui. De Martin Amis à Kazuo Ishiguro, de Damien Hirst à Steve McQueen, ils nous convient à une expérience esthétique qui est aussi matière à réflexion. Réinvestissant la puissance politique de la représentation, ils se portent au plus près de la matière même du présent, là où elle dit le monde et se fait comptable de la fabrique même de la démocratie. La rencontre esthétique devient ainsi expérience politique incarnée, prise dans la matière du corps politique. Du triomphe de Margaret Thatcher auNew Labourde Tony Blair, de la crise duWelfare Stateau Brexit, de l’exposition «Sensation»(1997) qui consacre les Young British Artists, à l’invention de formes de création collectives, l’écriture et les arts visuels n’auront ainsi cessé de réfléchir le corps politique, d’en faire toucher la puissance de questionnement, pour mieux en réinventer les possibles. Sommaire: Introduction Chapitre 1. La fin des fins ? et encore après... Dans l’ombre de l’apocalypse Vérité négative d’un monde de ruines « Pitié pour la viande ! » Chapitre 2. Un art de/en guerre État de guerre L’œil du conflit Corps en guerre Chapitre 3. Corps critiques Présences spectrales À fleur de peau Organes politiques Chapitre 4. Corps habités/corps habitants Patrimoines en partage Peuples de mémoire Habiter le paradoxe Chapitre 5. Multitude et communauté Puissance des déclassés Éthique de l’agon Bruissement dunous Conclusion. Investir l’avenir Bibliographie Index des écrivains et artistes

Y. Chevrel & Y.-M. Tran-Gervat, Guide pratique de la recherche en littérature

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https://www.fabula.org/actualites/documents/86124.pngYvesChevrel & Yen-MaïTran-Gervat Guide pratique de la recherche en littérature Presses Sorbonne Nouvelle, 2018 ISBN: 978-2-87854-979-9 16x24, 180 pages Présentation de l'éditeur: De nombreux défis attendent aujourd’hui l’étudiant.e qui a l’intention de se consacrer à la recherche en littérature ! Les auteurs du présent manuel sont convaincus que cette recherche est une activité essentielle à la vie de notre société, dont la littérature est une expression, et que cette activité est d’autant plus nécessaire qu’elle est en phase avec l’évolution de la société et des technologies nouvelles. Or la révolution numérique en cours place les recherches littéraires dans une situation de transition instable, entraînant des interrogations méthodologiques devant la profusion des moyens d’investigation et les mutations des supports mêmes (papier/numérique) de ce qui constitue l’objet littérature, soulevant de nouvelles questions sur la propriété intellectuelle. C’est pourquoi les auteurs de ce manuel insistent sur les principes déontologiques de toute recherche tout en prenant en compte les évolutions qui modifient en profondeur les conditions de la recherche en littérature. Parmi celles-ci la multiplication des sources d’information oblige à de véritables programmations des processus de recherche. Le sommaire analytique (au début) et les deux index (écrivains et chercheurs) à la fin facilitent la consultation d’un ouvrage fondé sur la pratique des deux auteurs, enseignants- chercheurs en littérature comparée. Sommaire...

Journée d'études : "Archéologie volée, trahie, sublimée: enquête sur l’existence d’un modèle archéologique dans les autres disciplines du savoir" (Paris-Nanterre)

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Archéologie volée, trahie, sublimée: enquête sur l’existence d’un modèle archéologique dans les autres disciplines du savoir Deuxième journée d’étude pluridisciplinaire de l’AJCN 395 Université Paris-Nanterre 7 décembre 2018 Contact et envoi des propositions : les propositions de communication comprises entre 250 et 350 mots et assorties d’un bref CV sont à envoyer à ajcn395@gmail.com jusqu'au 31 août 2018. PRESENTATION Dans Mythes, emblèmes, traces , l’historien Carlo Ginzburg (Ginzburg 1989) s’est interrogé sur le rôle de l’archéologie dans l’essor au xix e siècle d’un véritable «paradigme indiciaire» en rupture avec le modèle scientifique galiléen. On connaît généralement la prégnance du modèle archéologique dans la psychanalyse telle que la formalise Sigmund Freud au tournant des xix e et xx e siècles. Les analogies qui traversent l’œuvre de ce dernier tendent effectivement à indexer l’enquête analytique sur une représentation de la «fouille», l’archéologie pouvant être conçue comme un mode d’interprétation des vestiges du passé susceptible d’être adapté à d’autres champs de la connaissance. Autre tentative d’annexion particulièrement frappante, l’archéologie du savoir développée par Michel Foucault à la fin des années 1960 semble avoir fait de ce mode d’investigation une voie royale de l’épistémologie contemporaine. Le philosophe semble s’être approprié la métaphore freudienne pour l’opposer aux méthodes historiographiques totalisantes. Pour lui, «l’analyse archéologique individualise et décrit des formations discursives» (Foucault 1969, 205). Cette approche s’inscrit dans une histoire générale, dégagée de tout enjeu téléologique ou herméneutique. Mais l’archéologie elle-même a construit sa méthode en s’appuyant sur d’autres disciplines. Elle fut dans un premier temps pensée comme une technique destinée à confirmer les textes anciens – ceux de Pline le Jeune lors des fouilles de Pompéi, ou d’Homère lors de la découverte du site de Troie. Elle est alors pensée sur un paradigme textuel, comme une discipline herméneutique, avec cet avantage qu’elle donnait une matérialité nouvelle aux textes. Au cours du xix e siècle cependant l’archéologie a largement dépassé le cadre défini par l’histoire – à savoir celui de l’écriture. Les études paléontologiques et préhistoriques se développèrent selon le paradigme des sciences naturelles, dans une perspective évolutionniste et suivant des principes d’observation et de classification. Le rapprochement entre ces deux branches de l’archéologie s’est fait progressivement, et non sans heurts. En archéologie classique, les premières publications de fouilles visant une présentation exhaustive du matériel dégagé sont produites par l’École américaine d’Athènes durant l’entre-deux-guerres (séries Excavations at Olynthus et The Athenian Agora ). Ces publications sont suivies de publications méthodologiques destinées à donner ses règles à l’exercice de la discipline, et notamment la pratique de la fouille (Wheeler 1954), tandis que typologie et classification, devenues les deux étapes incontournables de tout travail archéologique, permettent à la discipline de «s’émanciper de la tutelle textuelle» (A. Schnapp cité par Jockey 2013, 209). C’est au début des années 1960 que se met en place une définition de l’archéologie comme étude de la «culture matérielle» des groupes humains (Longacre 1964). Il faut donc souligner que Foucault s’empare du modèle alors que celui-ci se trouve empêtré dans une profonde crise méthodologique, l’archéologie n’ayant plus grand-chose à voir avec l’image que s’en faisait Freud. C’est à la fin des années 1960 que s’ouvre l’un des principaux débats sur la théorie de l’archéologie. La New archaeology (Binford et Binford 1979) voulant suivre la méthode des sciences expérimentales, voire informatiques (Clarke 1968), elle fut largement critiquée durant les années 1970 (Cleuziou et al. 1973), par les défenseurs d’une archéologie fidèle au paradigme de l’histoire générale. Pour ces derniers, la méthode archéologique doit s’appliquer à des «énoncés inaudibles» qui se situent «en deçà du langage» (Cleuziou et al. 1973, 51). À la fin du xx e siècle, les archéologues semblent néanmoins avoir rejoint, non sans un virage conséquent, la conception foucaldienne de leur discipline, débarrassant celle-ci des concepts d’«enfouissement» ou encore de «passé». La science archéologique devient «comptable de tous les produits de la technique humaine» (Bruneau 1985, 129 sqq; cité par Jockey 2013, 296), ouvrant ainsi la voie à une archéologie du présent. Cette science appartient-elle uniquement aux archéologues? L’archéologie s’est-elle jamais appartenue à elle-même? Le but de cette journée d’étude sera de questionner l’existence d’un modèle archéologique dans les autres disciplines du savoir et plus particulièrement dans le domaine des sciences humaines et sociales. Les emprunts à la science archéologique manifestes dans ces différentes disciplines relèvent-t-ils d’un simple fait de vocabulaire et se limitent-ils à une forme de pensée analogique ? Peut-on au contraire identifier de véritables transferts de méthodes susceptibles de valoriser le dialogue interdisciplinaire? Que reste-t-il enfin de la vieille métaphore du «livre de la terre» dans les réflexions épistémologiques contemporaines sur l’archéologie? Telles seront les questions qui animeront notre réflexion durant cette journée. N. Aude & M. Bastide BIBLIOGRAPHIE Binford, Sally R., et Lewis R. Binford. 1979. New Perspectives in Archeology. Chicago: Aldine Pub. Co. Bruneau, Philippe. 1985. «L’Histoire de l’archéologie: enjeux, objet, méthode». RAMAGE 1984‑1985 (3): 19‑162. Clarke, David Leonard. 1968. Analytical archaeology . Londres. Cleuziou, Serge, Jean-Paul Demoule, Alain Schnapp, et Alain Schnapp. 1973. «Renouveau des méthodes et théorie de l’archéologie (note critique)». Annales 28 (1): 35–51. https://doi.org/10.3406/ahess.1973.293329 . Flem, Lydia. «L’archéologie chez Freud, destin d’une passion et d’une métaphore». Nouvelle Revue de Psychanalyse , n° 26, 1982: p. 71-93. Foucault, Michel. 1969. L’archéologie du savoir . Paris. Freud, Sigmund. 1971. Malaise dans la civilisation. Traduit par C. et J. Odier, Paris: PUF. Ginzburg, Carlo. 1989. Mythes, emblèmes, traces: morphologie et histoire . Traduit par M. Aymard, Ch. Paoloni, E. Bonan, et M. Sancini-Vignet. Paris. Jockey, Philippe. 2013. L’archéologie . Paris: Belin. Longacre, William. 1964. «Archaeology as Anthropology». Science , n o 144: 1454‑55. Wheeler, Sir Mortimer. 1954. Archaeology from the Earth . London: Wyman. Wheeler, Mortimer. 1989. Archéologie: la voix de la terre . Traduit par A. Pralong et M. Morel-Deledalle. Aix-en-Provence: Edisud.

Ouvrage collectif : C. Reig et H.Salceda (dir.), Raymond Roussel: merveilleux, sciences (et) fiction

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Raymond Roussel: merveilleux, sciences (et) fiction Christophe Reig et Hermes Salceda (dir.) PRESENTATION Une des questions qui revient avec insistance dans les études rousselliennes concerne les rapports de l’imagination au réel. L’auteur avait fait tenir toute sa poétique en un énoncé radical dans sa simplicité même «chez moi l’imagination est tout», ajoutant qu’il n’avait jamais rien tiré pour ses livres de ses nombreux voyages dans les lieux les plus exotiques de la terre. Or, les travaux d’A.-M. Amiot, P. Bazantay, B. Gromer ont bien montré à quel point l’oeuvre de Roussel est bel et bien imprégnée de la culture et de la société de son temps; sédimentée à la fin du xix e siècle, fille de la Révolution industrielle et de la Belle Époque. Pour ne prendre que cet exemple, les décors et les personnages qu’il plante dans ses livres proviennent essentiellement du monde de son enfance. Une enfance – qu’il disait d’un bonheur parfait – qu’il a vécue immergé dans l’univers fantaisiste de la Foire de Neuilly, du Carnaval de Nice, des fêtes déguisées que sa mère organisait, ou encore des théâtres de marionnettes, des guignols, des spectacles de prestidigitateurs, des opérettes, et du cirque. L’autre versant de l’inspiration et de la fiction roussellienne est imprégné d’un étroit rapport aux sciences et aux techniques qui lui sont contemporaines. Ses textes drainent ainsi nombre d’alluvions scientifiques où cohabitent les disciplines les plus disparates, l’anesthésie et la météorologie, le génie civil et la fabrication de tissus, l’invention du cinéma et la botanique. Roussel était d’ailleurs grand amateur de sciences au point d’avoir déposé un brevet pour l’isolation des bâtiments et d’avoir fait installer dans sa propriété un laboratoire de chimie et son œuvre ne fait pas abstraction des Expositions Universelles de 1989, de 1900 et de 1907. Les modèles narratifs rousselliens sont ainsi largement empruntés à la littérature populaire de son temps, aux contes merveilleux, aux légendes, mais aussi au roman à énigme ou d’anticipation, au fantastique en général qui s’origine au xix e siècle. AXES DE RECHERCHE Nous souhaiterions donc, dans ce nouveau volume de la Série Raymond Roussel, nous interroger sur cet univers imaginaire si particulier: celui d’une œuvre fondamentalement imprégnée de culture populaire et enfantine, pourvue en travestissements, masques, jeux, animaux dressés, et êtres singuliers ou extraordinaires mais qui prend également ses sources dans les sciences et techniques de son époque et les transforment en inventions avant-gardistes. Dans ce cadre, mais sans exclusive, les contributions pourraient donc s’interroger sur la confrontation et l’articulation entre ces pôles imaginaires. Quels sont, par exemple, les rapports que cette œuvre entretient avec l’idéologie positiviste du progrès qui conçoit comme terme ultime de l’histoire une société scientifiquement organisée? Dès lors, dans quels mondes possibles nous projettent tous ces engins fabuleux, des robots aux bottes imparables, des tarots musicaux, des machines à paver volantes? Quelles nouvelles formes d’anticipation Roussel nous offre-t-il? Comment cet univers de cirque, de carnaval et de fête peut-il se transformer, comme l’avait indiqué Anne-Marie Amiot en un «hymne au pouvoir prométhéen de métamorphose inscrit en l’homme»? Qu’advient-il dans l’univers roussellien pour que d’aussi joyeuses références deviennent tout à coup sombres et inquiétantes d’étrangeté? Comment lire à l’aube du transhumanisme Locus Solus , sorte d’exposition permanente à la croisée des arts et des sciences, hymne au bizarre? Tout Impressions d’Afrique pourrait parfaitement constituer l’affiche d’un cirque, ou d’une baraque foraine dont le bonimenteur annoncerait «l’homme-orchestre, l’homme à voix quadruple, l’exploratrice aux poumons mécaniques, le cheval parlant, le ver joueur de cithare». D’autres pistes de recherche possibles pourraient entraîner l’exégèse vers l’étude et de l’intertextualité et des formes de détournement auxquelles Raymond Roussel soumet des matériaux populaires, naïfs et enfantins et pour quelles raisons fait-il autant appel à ces techniques, elles aussi détournées, que seules une élite serait en mesure de comprendre. Dans quel dessein, Roussel annonce-t-il la récupération des genres et des savoirs dits «mineurs» sans tourner le dos aux inventions techniques de pointe, comme le feront les oulipiens des décennies plus tard? D’autres textes que Locus Solus et Impressions d’Afrique pourraient naturellement servir de supports à cette lecture. On constate également que les textes Roussel, tendent à la destabilisation des identités, les êtres traversent facilement les classements ontologiques dans lesquels les sciences tendent à les confiner. Les êtres animés montrent une tendance assez prononcée au changement d’identité, de sexe, voire même d’espèce. Ainsi à travers les hybrides d’humains et de machines qu’il met en scène l’univers roussellien annoncerait-il celui créé par Masamune Shirow dans Ghost in the Shell et les réflexions actuelles sur l’humain augmenté et la transhumanité? Les textes rousselliens qui, historiquement, s’inscrivent dans la modernité proposent ainsi davantage des questionnements propres au post-modernisme et aux théories queer qui réfléchissent sur les limites des identités de genre. Kenji Kitayama, Susumu Nijima et Sozita Goudouna ont ébauché des pistes de réflexion dans cette direction qui restent à explorer. Plus globalement, on pourrait considérer la manière dont le texte roussellien participe doublement d’un «imaginaire machinique». Issu en effet de la révolution industrielle, il met en scène des engins mécaniques tout à fait fabuleux et d’autre part il se présente lui-même comme résultat d’une sorte de «robotisation» ou d’automatisation du processus d’écriture à travers le Procédé à la productivité duquel il confie la composition de la grande majorité de ses textes. Roussel annoncerait ainsi un devenir «technologique» de la création, tandis que Nouvelles Impressions d’Afrique aurait posé les bases de l’hypertexte. Le Procédé propose peut-être une efficace machine à casser toute forme de hiérarchie entre les savoirs, et par là-même toute forme de discours dominant? Quelle forme de collage Roussel pratique-t-il? Ses gestes annoncent-ils, par une autre voie, les collages et certaines attitudes irrévérencieuses des avant-gardes artistiques et l’on retrouve l’écho des machines rousselliennes chez les plasticiens venus des horizons les plus divers, à commencer par la célèbre Mariée mise à nu... de Duchamp, les Métamatics de Tinguely ou encore la musique de Pierre Bastien. Il s’agit là d’un champ de recherches ouvert qui reste, nous semble-t-il encore très largement à explorer. Il va de soi que d’autres pistes peuvent être proposées dans le cadre de ce Raymond Roussel n°7. Si l’œuvre de cet auteur reste bel et bien vivante et qu’elle continue de nous interroger actuellement, c’est notamment parce qu’elle offre un espace de choix où peuvent se croiser des théories et des approches variées qui vont des études biographiques aux théories les plus contemporaines (écocritique, queer theory, etc.) PROPOSITIONS Nous attendons vos propositions pour le 29 octobre 2018 2001hs@gmail.com ; christophe.reig@free.fr Après décision définitive , le 18 novembre 2018, les contributions seront à remettre le 30 juin 2019. Le volume sera publié par La Revue des lettres modernes (Classiques Garnier) lors du premier semestre 2020. BIBLIOGRAPHIE Volumes individuels et collectifs Amiot Anne-Marie et Reggiani Christelle (dir.), Nouvelles impressions critiques , Revue des lettres modernes , série Raymond Roussel , n°1, Paris-Caen, Lettres modernes Minard, 2001, 247 p. Amiot Anne-Marie et Reggiani Christelle (dir.), Formes, images et figures du texte roussellien , Revue des lettres modernes , série Raymond Roussel , n°2, Paris-Caen, Lettres modernes Minard, 2004, 229 p. Amiot Anne-Marie, Reggiani Christelle et Salceda Hermes (dir.), Musicalisation et théâtralisation du texte roussellien , Revue des lettres modernes , série Raymond Roussel , n°3, Caen, Lettres modernes Minard, 2007, 294 p. Amiot, Anne-Marie, U n mythe moderne: * Impressions d'Afrique + de Raymond Roussel , Minard, Archives des Lettres modernes, n�1 176, Paris, 1977. Bazantay Pierre, Reggiani Christelle, Salceda Hermes (dir.), Raymond Roussel : hier, aujourd'hui, actes du colloque de Cerisy 9-16 juin 2012 , Presses Universitaires de Rennes, 2012. Bazantay, Pierre, Archéologie d'un fait littéraire, Raymond Roussel , Thèse d'Etat, Université de Rennes II, 1987. Bory Jean-François, Roussel, SARL , Romainville, Al Dante, 2003. Brun, Annie Le, Vingt mille lieues sous les mots, Raymond Roussel , J.J. Pauvert, Paris, 1994. Caradec, François, Raymond Roussel , Paris, J.J. Pauvert, 1997. Carrouges, Michel, Les Machines Célibataires , Paris, Arcanes, 1954. Colombet Marie, L’Humour objectif: Roussel, Duchamp , Paris, Publibook, 2008. Gromer Bernadette, Nature et elaboration de la fiction dans l’oeuvre de Raymond Roussel , Lille, ANRT, 1998. Jongen René-Marie, Variations sur la question langagière , Bruxelles, Publications des Facultés Universitaires Saint-Louis de Bruxelles, 2002. Jung, Mathieu, J ames Joyce, Raymond Roussel : modalités du lisible , thèse de l’Université de Strasbourg, 2014. Kokubu, Toshihiro, Le jeu du je chez Raymond Roussel , Lille, Presses Univesitaires du Septentrion, 2004. Leiris, Michel, Roussel l'ingénu , Paris, Fata Morgana, 1987. Nijima, Susumu, Mesure et démesure chez Raymond Roussel , Thèse, Université de Rennes 2, 2004. Tani, Masachika, Le lieu commun hors du commun chez Raymond Roussel . Thèse pour le doctorat de IIIè cycle sous la direction de M. Henri Béhar, Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris III, 1987. Piron François (dir.), Locus Solus. Impressions of Raymond Roussel , Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, 2011. Reggiani Christelle et Salceda Hermes (dir.), Réceptions et usages de l’œuvre de Roussel , Revue des lettres modernes , série Raymond Roussel , n°4, Caen, Lettres Modernes Minard, 2010. Salceda Hermes et Andujar Gemma, Raymond Roussel: teoria y practica de la escritura. Con la traduccion de Textos embrionarios o Embriones textuales, Barcelone, Universitat Autonoma de Barcelona, 2002. Weller Claudia Ella, Zwischen schwarz und weiss: Schrift und Schreiben im selbstreferentiellen Werk von Edgar Allan Poe und Raymond Roussel , Berne, Peter Lang, 2001. Numéros de revues consacrés à Roussel Raymond Roussel , Cahiers de l’Association internationale des études françaises , n°56, 2004. Raymond Roussel , Bérénice. Rivista quadrimesale di studi comparati et ricerche sulle avanguardie (L’Aquila), n°38, 2007. Articles Amiot, Anne-Marie, — «Roussel et la science, Trois figures de l'imaginaire Littéraire», Annales de la Faculté des Lettres de Nice , 1982. — «L'idéologie roussellienne dans Locus Solus . Raymond Roussel et Camille Flammarion», Mélusine , n�1 3, L=Age d=Homme, Lausanne, 1982. — «Romans d'Aventures et aventures du roman roussellien», Europe, n�1 714, Raymond Roussel , Paris, 1988. — «Raymond Roussel: Cruauté et Grand-Guignol», Jean-Pierre Goldenstein et Michel Bernard (dir.), Mesure et démesure dans les lettres françaises au xx e siècle: Hommage à Henri Béhar, Paris, Honoré Champion, 2007, p.57-69. Anglard, Véronique, «Raymond Roussel Impressions D'Afrique », École des Lettres II , n�1 11, avril 1991, Paris. Balpe, Jean-Pierre, «Vers une zoologie différente», Le Bestiaire Fantastique , Larousse, Paris, 1974. Basset, Anne-Marie, «Théâtralisation du corps dans les avant-textes d’ Impressions d’Afrique », série Raymond Roussel , n°3, 2007, p. 141-168. Bazantay, Pierre, «Roussel et le feuilleton», Mélusine , n°25, 2005, p.121-131. Eruli, Brunella, «Le moule et le clou. Les objets idiots de Roussel», P. Bazantay & P. Besnier, Raymond Roussel, perversion classique ou invention moderne? Presses Universitaires de Rennes, 1993. Finter, Helga, «L'offrande langagière : scènes», Bazantay P. & Besnier, P., Raymond Roussel, perversion classique ou invention moderne? , Presses Universitaires de Rennes, 1993. Haenel, Yannick, «Écriture de l’imaginaire dans les romans de Raymond Roussel,» Recherches sur l’imaginaire , n�119, 1981. Jenny, Laurent, «Le discours du carnaval», Littérature , n�1 16, 1974. Laplace, Jean, «Raymond Roussel et le merveilleux», Prisme , n�1 15, printemps 1980. Leborgne, Erik, «Les espaces artificiels dans Locus solus de Raymond Roussel», Pierre Masson (dir.), L’Envers du décor: Duplicité du paysage littéraire , Nantes, Pleins Feux, 2003, p.143-180. Meunier, Jean-Louis, «N pages sur Raymond Roussel (4 N 9)», Raymond Roussel à Nice , A.I.R., 1983. Milner, Judith, « Poussière de soleils Poussières de texte+, Action poétique , n�169, 1977. Mourier, Maurice, «Raymond Roussel ou le refus du corps», Corps, création, entre Lettres et Psychanalyse , PressesUniversitaires de Lyon, 1980. Nagata Michihiro, «L’improbable théâtre de Raymond Roussel. Sur l’adaptation théâtrale d’ Impressions d’Afrique », Histoires littéraires , n°36, 2008, p.18-39. Raymond, François, «Raymond Roussel et le récit d'énigme» Europe , n�1714, 1988. Ringger, Kurt, «Le jeu des appareils et des mots chez Roussel», Les Études philosophiques , 1985. Roscioni, Gian Carlo, «Comment naissent les mythes», Europe , n�1714, 1988. Roudinesco, Elisabeth, «Raymond Roussel, le folklore breton et l'enfant-roi pervers», Action poétique , n�1 50, 1972. Read, Peter, « Jean Cocteau et Raymond Roussel : “un monde suspendu d'élégance, de féerie, de peur” », Cahiers Jean Cocteau Nouvelle série 2013, 10/11, p. 271-294. Scott, David, “The Secret of the Corpse-Language Machine: The Birth of the Clinic and Raymond Roussel ”, in David Scott, Understanding Foucault, understanding modernism , New York, Bloomsbury Academic, an imprint of Bloomsbury Publishing Inc., 2017, chapter 2.

Volume collectif : Suzanne Césaire, femme de l’ombre (titre provisoire)

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Suzanne Césaire, femme de l’ombre (titre provisoire) Evelyne M. Bornier (éd.), Auburn University, Alabama, États-Unis PRESENTATION Suzanne Césaire, longtemps restée dans l’ombre de son époux interpelle désormais les chercheurs et fait, depuis récemment, l’objet d’études inédites. Ce volume collectif s’articulera autour de la contribution de Suzanne Césaire à la revue Tropiques et au mouvement surréaliste en Martinique. PROPOSITIONS Il accueillera des travaux interdisciplinaires (sujet libre, 7000 mots maxi) touchant à l’œuvre de Suzanne Césaire . Les études pourront proposer une analyse des textes de Césaire, ou une réflexion plus théorique s’inscrivant dans des domaines variés tels que la philosophie, l’histoire, l’anthropologie ou la sociologie. Les propositions de contribution en français uniquement (entre 300 et 400 mots, accompagnées d’une notice bio-bibliographique) sont à adresser à Evelyne M. Bornier (emb0026@auburn.edu). Date limite: 30 septembre 2018. Un avis sera rendu avant le 15 octobre 2018. Les articles terminés seront à rendre pour le 15 avril 2019. Date prévue de publication: décembre 2019.

Revue Captures

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Revue Captures PRESENTATION La revue à comité de pairs (RAC) Captures ( www.revuecaptures.org ) sollicite les chercheur.e.s en études littéraires et cinématographiques, en sciences humaines, en histoire de l’art ou en arts visuels et médiatiques qui seraient intéressé.e.s à publier un article dans l’un de ses prochains numéros. D’une longueur d’au plus 5000 mots (notes comprises), ces articles seront consacrés à l’analyse des problématiques liées aux figures, théories et pratiques de l’imaginaire, sans limitations territoriales ou nationales. Ils sont soumis à l’évaluation anonyme par les pairs. Affiliée au Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire Figura (Université du Québec à Montréal), Captures est une revue francophone accueillant aussi des publications écrites en anglais. Elle paraît deux fois l’an. Les articles parus dans Captures mettent en valeur la dimension théorique et culturelle des rapports que le sujet entretient avec le monde contemporain. Cette relation s’établit à travers des figures et des mythes, des fictions et des croyances, des représentations sociales, culturelles et des mutations technologiques, des textes et des images, des lieux et des interfaces numériques, autant de formes et de phénomènes constitutifs d’un imaginaire contemporain. CONTRIBUTION Pour publier un article dans Captures , veuillez suivre le protocole de soumission décrit ici: http://www.revuecaptures.org/page/protocoles

2e Biennale internationale d'études sur la chanson (Aix-en-Provence / Lyon)

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2e BIENNALE INTERNATIONALE D'ETUDES SUR LA CHANSON Aix Marseille Université / Université Lyon 2 Du mardi 2 au vendredi 6 avril 2019 Le réseau de recherches les Ondes du monde (lesondesdumonde.fr), né à l'université d'Aix-Marseille et regroupant par une Convention de recherche dix universités européennes, dont se sont rapprochés de nombreux autres chercheurs, a lancé en 2017 le principe d’une «Biennale internationale d’études sur la Chanson». La première édition s'est déroulée sur 5 journées en septembre 2017 à Aix-en-Provence (AMU, Conservatoire, Sacem) et à Marseille (MUCEM) puis dans les Hauts-de-France, au Musée du Louvre-Lens. Elle était organisée par AMU (à l'initiative des trois laboratoires CAER, CIELAM, LESA) et par trois universités partenaires: Lille, Valenciennes, Amiens. Elle a permis de dresser une «Cartographie de la chanson contemporaine». Après le succès de ce premier colloque international, dont les actes seront publiés en 2019 aux PUP, nous proposons de consolider cette initiative permettant de fédérer les travaux sur la Chanson, conformément au cahier des charges prévu par un soutien d’AMidex dans le cadre de la «Pépinière d’excellence», par une deuxième Biennale, en conservant le principe de l’organisation en partenariat avec une autre université. L’événement sera cette fois co-organisé par AMU (porteur de projet: Perle Abbrugiati du CAER, en collaboration avec Joël July du CIELAM et Jean-Marie Jacono du LESA) et par l’Université Lumière Lyon 2 (porteur de projet: Céline Chabot-Canet de Passages XX-XXI). On examinera toutes les ambiguïtés et équivoques du genre Chanson, pour montrer non pas la faiblesse mais la complexité de ce genre que la musique place à mi-chemin entre le poétique et le populaire. Du malentendu dans la chanson Le titre de ce colloque pourrait paraître paradoxal pour un genre oratoire et prétendument simple comme la chanson, et relever du calembour. Pourtant nous pensons que plus qu'un autre genre, la chanson, qui ne laisse jamais assez de temps à l'auditeur 1 , en proposant un air qui couvre, distend ou distancie le texte, en imposant une mise en voix non conventionnelle, artistique, et surtout en se coulant dans notre vie quotidienne parfois insidieusement ou aléatoirement, court le risque de n'être pas bien entendue. Mais est-ce réellement un risque? N'est-ce pas aussi une chance qu'elle assume et/ou recherche? Le défaut d'ajustement, les conditions d'écoute, la durée très maîtrisée font quasiment partie de son cahier des charges et elle doit jouer avec cela. Il sera certainement difficile de systématiquement démêler si le malentendu est prévu à la création (avant ou pendant la réalisation du chant) ou s'il se forge à la réception (pendant et après le chant); aussi envisagerons-nous un spectre large qui pourrait inclure tout ce qui relèverait, sans position axiologique, de l'accident, du hasard, de la faille, de la surprise ou de l'incompréhension; de l'erreur involontaire ou tolérée qui devient créative à l'ambiguïté naturelle ou volontaire qui devient poétique... Dans la vie courante, le malentendu est source de retard, d'agacement et de conflit: il illustre le tragique de notre quotidien. En chanson, genre simple en première analyse qui cherche la communication universelle, et qui pourtant se prête à bien des complexités, ce malentendu doit être réévalué car il s'agit certainement moins de mal entendre que d'entendre autrement. Equivoque et méprise : des hasards fertiles Le contexte d'interprétation ou de diffusion peut dégager de nouveaux sens dans une chanson. Il peut aussi agir (plus ou moins volontairement) sur l’œuvre, à la faveur d'erreurs de perception, d'interprétation, de destination, de traduction, etc. L'entente délicate et les contraintes deviennent des sortes de hasards productifs. On pourra étudier les cas suivants:Les conditions d'écoute et de réception rendent la perception difficile ou erronée et pourtant celle-ci, distraite et entravée, favorise, par une insinuation presque inconsciente, la magie de l'instant chansonnier.Le classement catégoriel, un certain usage de la sectorisation des productions trompent l'attente et l'oreille. Il se met en place une friction entre le texte, tel qu'il est prévu, et la chanson dans son intégralité 2 et son impact : les chansons à texte devenues chansons à succès 3 , les chansons faites par provocation devenues des tubes 4 , les chansons simples anoblies par le temps (ou par d'autres facteurs historiques, esthétiques), les chansons tristes qui paraissent gaies 5 , les chansons gaies, anecdotiques ou sentimentales devenues des chansons politiques ou des hymnes 6 .L’erreur fertile 7 à tous les niveaux de la création et notamment dans le clinamen de l’auteur-compositeur: petits hasards, grands effets...La traduction de chanson et le changement de public favorisent variantes, approximations, détournements et réappropriations.La commercialisation, la mise en spectacle 8 ou l'exploitation intertextuelle et/ou intermusicale ajoutent des accidents à l’œuvre écrite et prévue.Le rapport pourra parfois être jugé conflictuel entre texte et musique, aussi biendans la structure de la chanson que par son interprétation (voix,orchestration, sonorisation, mise en espace, mise en images).Ambiguïté et paradoxe : des sources créatives Parfois, le malentendu est prévu et programmé à la création. Toutefois, on limitera la portée du terme «ambiguïté», qui est une condition même de la perspective littéraire et artistique d'une œuvre, aux cas où cette ambiguïté provient de la structure même de la chanson, de sa brièveté, de son intermédialité 9 , de son popularisme 10 , de sa charge ludique, de son interprétation ou de sa mise en musique. Pourront être envisagées les catégories suivantes:Erreur tolérée, voire recherchée, des chanteurs «qui chantent trop fort, trop bas, trop faux» et rendent néanmoins leur faiblesse créative. On examinera la faille assumée ou feinte dans l'interprétation vocale: timbre voilé, voix forcée ou en hypotension, tremblement, raucité, défaut de justesse 11 ..., comment rendent-ils leur faiblesse créative? Cette voix défaillante, libérée des contraintes esthétiques du «bien chanté», conforte par sa singularité l'éthos de l'artiste.Tours de force prosodiques et littéraires qui sont des tours de force interprétatifs: jeux de sons 12 , chansons à trous 13 , coupures internes au mot 14 , rimes inattendues ou inentendues 15 ...Jeux de sens (homonymies qui créent des équivoques 16 , double-sens, chute surprenante et compréhension rétrospective), jeux énonciatifs (instabilités discursives 17 , discours rapportés 18 , destinataire incertain 19 ).Jeux de paradoxes dans la performance vocale et instrumentale: imprégnation paralinguistique de la voix (ironie 20 , pastiche, parodie 21 , sous-entendu), implicite, connotations et allusions, présupposés… La performance interprétative brouille les pistes ou les multiplie.L’ambiguïté du statut générique: la chanson à la frontière entre plusieurs catégories artistiques (poésie sonore, art discursif et oratoire, chanté/parlé 22 , populaire/savant…), paradoxe ou cohérence entre paroles, mise en musique et interprétation.Canteurs en trompe-l’œil: canteur faussement naïf 23 , canteur délibérément suffisant ou antipathique 24 , ambiguïté du «je» de la chanson, confusion canteur/chanteur 25 dans les chansons métatextuelles, diffraction canteur/chanteur dans les chansons menties 26 ...Resémantisation lors d'une reprise: détournement ou récupération qui font entendre la chanson, au bénéfice de ces ambivalences, autrement.Toutes les spécialités scientifiques seront bienvenues pour nourrir cette réflexion et cette seconde édition de la Biennale internationale de la chanson se veut, tout autant que la première, le reflet de la multiplicité des études qui se mènent actuellement sur la chanson dans des disciplines différentes. Les propositions de communication (une quinzaine de lignes) doivent nous parvenir avant le 10 septembre 2018 aux deux adresses suivantes: celine.chabot-canet@univ-lyon2.fr joel.july@univ-amu.fr Cette manifestation, qui se déroulera, la même semaine, successivement sur deux sites (Aix-en-Provence et Lyon) donnera lieu à une publication. On pourra compter sur le partenariat de la salle de spectacle Le Petit Duc et de la SACEM, à Aix-en-Provence. 1 Par son format bref, la chanson ne laisse pas le temps d'en comprendre toute la subtilité, de la savourer et de s'émouvoir tout son soûl, obligeant ainsi l'auditeur à la réécouter pour réitérer et exaspérer le concentré d'émotion qu'elle induit. 2 Son tout «organique» pour reprendre l'expression de Stéphane Hirschi ( Chanson, l'art de fixer l'air du temps , PUV, 2008) 3 Par exemple, Alain Souchon, Foule sentimentale, Léo Ferré, C'est extra, Barbara, L'Aigle noir. 4 De nombreux exemples chez Henri Salvador. 5 Les Rita Mitsouko ( Marcia Balla, Le Petit Train ), de nombreux exemples dans le répertoire brésilien de la samba... 6 Lili Marlene, È arrivato l’ambasciadore, Le Temps des cerises, Göttingen ... 7 Barbara, Il était un piano noir... , éd. Fayard, 1998: «Il y a parfois des incidences qui bousculent l'ordinaire, puis qui s'imposent ensuite comme des évidences. C'est ainsi, par exemple, qu'une fausse note peut se révéler 'créatrice' et trouver sa place.» (p. 39) 8 Kent, Dans la tête d'un chanteur , éd. Le Castor astral, coll. Castormusic, 2015: «Durant l'enregistrement d'un disque vous pesez le pour et le contre, si vous vous trompez vous recommencez, vous domptez le hasard, vous condamnez l'accident, vous tentez de saisir un moment de grâce, le mariage magique de l'élan vital et de la perfection technique. En tournée, le moment de grâce, c'est chaque soir si possible. En saisir l'esprit est plus qu'aléatoire car il ne découle pas que de la performance musicale. Un concert chaotique peut être extraordinaire.» (p. 146) 9 Ainsi le clip vidéo qui est devenu un passage obligé de la diffusion de la chanson à la télévision et sur le Net peut entretenir avec la chanson un savant jeu d'explicitation ou de contradiction. 10 Mot forgé pour désigner la capacité de la chanson à profiter de son oralité (et à la doser) pour la transformer en vecteur de poéticité (Joël July, Esthétique de la chanson française contemporaine , L'Harmattan, 2007). 11 Jane Birkin, Renaud, Vincent Delerm, Plastic Bertrand, Jean-Louis Aubert, etc. Le duo réussi entre Gaëtan Roussel et Hoshi ( Je vous trouve un charme fou ) est assez symptomatique d'une reconnaissance des voix éraillées. 12 En France, Boby Lapointe, Les frères Jacques, Chanson plus bifluorée...; en ItalieFred Buscaglione,Elio e le storie tese. 13 Philippe Katerine, Louxor, j'adore ( Robots après tout , 2005). 14 Georges Brassens dans La Ronde des jurons, Le Vin, Le Vieux Léon , Françoise Hardy (Serge Gainsbourg), Comment te dire adieu . 15 Pierre Vassiliu, Ma cousine . 16 Julien Clerc (Étienne Roda-Gil), La Belle est arrivée . 17 Édith Piaf, Les Mots d'amour . 18 Renan Luce, Au téléphone avec maman. 19 Barbara, Ma plus belle histoire d'amour . 20 Clarika, Bien mérité. 21 Cf. les parodies d'Oblivion en Italie, qui pastichent à la fois la littérature et les chansons les plus connues du répertoire italien. 22 Du talk over jusqu'à la chanson pas chantée de Loïc Lantoine. 23 Jacques Brel, J ’vous ai apporté des bonbons; Brigitte Fontaine , C'est normal. 24 Boris Vian, J’suis snob. 25 Daniel Balavoine, Le Chanteur . 26 Le sexe de l'interprète se met en désaccord avec l'identité (textuelle) du canteur ou de la cantrice.

Écrire l’animal pour le spectacle vivant XIXe-XXIe s. (Valence, Espagne)

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Écrire l’animal pour le spectacle vivant XIXe-XXIe s. Valence, 4-5 décembre 2018 “Exit pursued by a bear”. Celle qui constitue probablement l’une des plus célèbres indications scéniques relatives à la présence d’un animal sur scène, résume à elle seule toute une série d’interrogations textuelles liées à la difficulté d’écrire un élément vivant, non humain, pour le théâtre. Même si on ne saurait affirmer que William Shakespeare utilisa un animal réel pour la mise en scène (et ce, en dépit de la proximité de The Globe avec le bear-pit de Southwark), la large gamme de formats déployés pour faire monter sur les planches le fameux ours conçu par le Barde pour la scène 3 du troisième acte de The Winter’s Tale révèle que la mise en scène d’un animal représente non seulement un tour de force de créativité pour le metteur en scène, mais aussi pour l’écrivain. Que ce soit par le biais d’animaux vivants, empaillés, incarnés par un homme, pantomimiques, mécaniques, reconstruits de manière imaginaire au moyen d’ombres et de sons, conceptuels ou audiovisuels, mettre un animal en scène est tout un défi qui transcende le purement littéraire. Comment écrire un animal non humain pour rendre compte de sa présence dans un spectacle vivant? Quels sont les recours verbaux et non verbaux à conjuguer pour sa visualité et pour déterminer son comportement sur scène? Est-il possible et/ou nécessaire de narrer le comportement d’un animal sur les planches? La nature synthétique de la didascalie shakespearienne citée ci-dessus rend compte du vide linguistique auquel les dramaturges condamnent habituellement l’animal scénique. Le fameux piège lexical identifié par Derrida dans L’animal donc je suis (à suivre) (1999) va bien au-delà, dans le contexte des études théâtrales, du colonialisme institutionnel et réductiviste imposé par l’homme aux autres espèces animales, à travers le langage. Que ce soit en raison de la difficulté matérielle de trouver un animal qui réponde avec exactitude aux indications prévues par l’auteur, de son inhérente imprévisibilité, du peu d’intérêt que génère sa transposition lexicale, parce que l’usage d’un langage verbal écrit se révèle insuffisant (voir inadéquat) par rapport à la transposition visuelle de l’être vivant, ou à cause de la liberté concédée au metteur en scène vis-à-vis du texte écrit, l’animal non humain affiche un parcours linguistique limité dans le théâtre, sa textualité apparaissant toujours résiduelle ou incomplète. Partant, il convient de récupérer, trouver, ou créer un langage nouveau pour l’animal scénique qui rende compte de la richesse de sa présence. Peut-être le terme derridien «animot», s’engage-t-il dans cette voie. Si elles occupent encore une place marginale dans les études animales, les recherches sur la performativité de l’animal scénique revêtent un intérêt critique indéniable, comme en témoignent les travaux des deux dernières décennies effectués, dans le contexte francophone, par Anne Simon (2011, 2012) Hélene Jacques (2009) ou Stéphanie Nutting (2013) et, dans le domaine anglophone, par Alan Read (2000), Nicholas Ridout (2006), Una Chaudhuri (2007), Peta Tait (2011) et Lourdes Orozco & Jennifer Parker-Starbuck (2015).Malgré tout, analyser la manière dont est configuré l’animal vivant de théâtre dans un texte littéraire constitue aujourd’hui encore tout un défi critique à relever, peut-être enceint, il est vrai, dans un paradoxe: en effet, comment fixer par le biais de mots ce qui, en essence, est spontané et transitoire. Ce colloque vise à proposer une réflexion sur la manière dont l’animal vivant mis sur les planches a été textualisé pour la scène en France, depuis l’apogée de l’industrie théâtrale du XIXe siècle jusqu’à nos jours, ainsi que sur la manière dont s’est opérée la transposition du texte à la représentation. L’amplitude du cadre chronologique s’explique tout d’abord par le besoin de rendre compte de la diversité des modes de représentation scénique des différentes espèces animales eu égard à leur limitation textuelle. Au cours des deux derniers siècles, les animaux non humains, réels ou non, tels que les chiens, les chevaux et les oiseaux de toute sorte tiennent une place prééminente sur les planches, sans oublier des espèces moins habituelles sur scène, comme les brebis, les éléphants etles cochons. On pourrait citer Le chien de Montargis , de Pixérécourt (1814), La pie voleuse , de Théodore Baudouin d’Aubigny et Louis-Charles Caigniez (1815), Jokko ou le singe du Brésil , d’Edmond Rochefort (1821), Mazeppa ou le cheval tartare , de Léopold et Cuvelier (1825), L’éléphant du roi de Siam , de Léopold (1829), Les éléphants de la pagode , d’Amable de Saint-Hilaire et Anicet Bourgeois (1845), parmi le cortège de mélodrames, d’hippodrames et de pantomimes zoologiques qui peuplèrent les scènes du XIXe siècle. Plus récemment, les spectacles de Bartabas, oscillant entre le cirque et la danse, les postures apocalyptiques de Jacques Rebotier ( Contre les bêtes , 2008) et les animaux imaginaires de Matéi Visniec ( Du pain, plein les poches , 2004 ; Théâtre décomposé ou l’homme-poubelle , 1996), Valère Novarina ( Le discours aux animaux , 1987) ou Sybille Berg ( Chien, Femme, Homme , 2012), en passant par le coq Chantecler dans l’œuvre éponyme d’Edmond Rostand (1910), la lecture religieuse des animaux de Marcel Aymé dans Clérambard (1950), ou les brebis paniques de Fernando Arrabal dans Le jardin des délices (1969), attestent que le bestiaire théâtral est aussi étendu que sa représentation est complexe. La diversité des supports qui s’évertuent à fixer leur présence – textes littéraires, gravures et illustrations, programmes, tournages audiovisuels, etc. – témoignent de la difficulté d’une telle entreprise, en mettant en exergue le recours obligé à des mécanismes qui vont au-delà du texte écrit. Dans un second temps, un cadre temporel qui s’étend sur deux siècles permet d’analyser comment l’usage d’un dispositif théâtral déterminé met en évidence une évolution tant de la conceptualisation de l’animal que de la sensibilité du public à l’égard de celui-ci, toutes deux susceptibles de modifier les pratiques scéniques employées dans leur représentation face au public, ainsi que dans leur transcription textuelle. Face à des postures plus traditionnellement anthropomorphiques et logocentriques – des humains qui incarnent physiquement des animaux non humains, des animaux non humains dotés d’un discours articulé humain –, il faut se demander si, aujourd’hui, la textualité de l’animal scénique se montre insuffisante pour développer sa complexité éthologique et si, en conséquence, l’exercice d’écriture lui-même n’est rien de plus qu’un mode supplémentaire de domination et de soumission spéciste de la part de l’homme à travers l’art. Partant, il conviendra de poser dans quelle mesure la manière d’écrire l’animal pour la scène traduit le regard éthique que la société a cristallisé sur lui. Les récentes propositions en mode conceptuel abondent sur le besoin d’accorder une plus grande liberté scénique à l’animal non humain. Comment cette liberté (et imprévisibilité) se marie-t-elle sur les planches avec l’écriture dramatique? Comment capturer au moyen de l’art l’animal en liberté? S’inscrivant dans le tournant post-humaniste qui a marqué les deux dernières décennies, ce colloque propose donc une réflexion autour de la nécessité de chercher un nouveau langage cynégétique ou éthologique qui traduise plus précisément la présence d’un animal vivant, non humain, sur les scènes. Cecolloque est le premier d’une série de journées d’études organisées à l’Université de Valencia autour du projet de recherche «Animal et spectacle dans le théâtre français actuel (1979-2016) : zooscénographie de l’acteur non humain», financé par le Ministère espagnol de l’Économie, de l’Industrie et de la Compétitivité (Référence FFI2017-83475-P). Les propositions de communication, en français, sont à envoyer à Ignacio.Ramos@uv.es et à Claudia.Alonso@uv.es avant le 15 octobre 2018. Elles comprendront un résumé (500 mots maximum), ainsi qu’une brève note bio-bibliographique et 5 mots clés.

Lexique et genres (Bayonne, France)

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Lexique et frontières de genres 10-11-12 octobre 2019 UPPA, Bayonne Cette rencontre scientifique se propose de croiser deux questions sur lesquelles beaucoup de chercheurs se penchent séparément: la question des genres textuels et celle du lexique, deux champs d’études dans lesquels se posent de nombreuses questions similaires, notamment autours de problématiques de délimitations, d’unités, d’associations, de modes d’association, de découpages, de mise en œuvre, de mise en mémoire, de traitement, etc . et finalement aussi de production. Ainsi, la généricité des textes est une dimension que la recherche ne cesse d’interroger. Des propos d’Aristote, qui, dans sa Poétique , traite de la manière dont il faut agencer les histoires pour en réussir la composition, à ceux de J.-M. Adam qui propose de traiter la question en termes de dynamique , d’ effets de généricité et de tensions génériques dans la mesure où, pour lui, un texte est toujours, à la production comme à la réception-interprétation, en relation à un ou plusieurs genres, on trouve un continuum d’études, de positions, de tentatives de cerner ce que, trop intuitivement peut-être, on ressent comme une possibilité de catégoriser les textes. Le traitement générique des textes relève pourtant bien d’une expertise qui est reconnue par la communauté comme quelque chose qu’il importe d’enseigner dans les institutions scolaires. Ainsi la présence de la parole sous des formes et genres différents (conversation, discussion, chanson, lecture, etc .) est un moment essentiel de l’acquisition langagière des petits enfants et, dès les petites classes, on voit apparaître des distinctions, voire, selon certains chercheurs, des inégalités cognitives, entre ceux qui ont reçu et ceux qui n’ont pas reçu cette formation implicite initiale. Il y a donc bien là un apprentissage qui permet de développer une compétence. Beaucoup de propositions ont permis d’avancer sur l’étude des genres textuels et de repérer ce qui fait effet de généricité , en allant des formats d’édition, du paratexte et du péritexte, aux éléments linguistiques de type marqueurs typologiques ( il était une fois, amen ) en passant par la mise au jour de caractéristiques lexico-grammaticales (sujets rhématiques, diathèse passive, adjectifs composés, etc. ), qui prennent en compte des données quantitatives mais aussi de co-occurrences, en lien avec des conditions pragmatiques de production, ainsi que par des études à visée énonciative qui mettent en relation la situation d’énonciation, de co-énonciation et le genre de texte. On a pu montrer ainsi le lien entre protocole co-énonciatif et formes syntaxiques, par exemple, dans la recette de cuisine, dans les indications scéniques, les panneaux routiers, dans la description qui diffère selon qu’elle est narrative, articulée à partir d’une subjectivité, et/ou informative, focalisée sur l’objet perçu, montrant ainsi que les typologies textuelles ne peuvent faire l’économie d’analyses énonciatives. Le deuxième axe d’étude, celle du lexique, s’inscrit dans la problématique à au moins deux titres. Tout d’abord, la question se pose de la contribution du lexique à la constitution de la texture générique dans le sens de la cohésion, telle que Halliday et Hasan ( Cohesion in English, 1976) l’ont envisagée, mais également dans le sens d’une possibilité d’identification du genre textuel par le biais de procédés et motifs lexicaux spécifiques. On se demandera par exemple s’il y a un lien entre une délimitation générique des textes et certains procédés de création lexicale (néologisme et pulsion ludique en lien avec les procédés d’amalgame, de troncation, de siglaison, de composition, de dérivation) ou encore certains modes de signifiance des lexèmes, du sens dit littéral au sens dit figuré, ressort de la métaphore et la métonymie, du symbole et de l’euphémisme par exemple. Ainsi, on pourra également se demander en quoi la construction générique informe la représentation que l’on se donne du lexique dont l’étude est maintenant largement étendue au domaine de la phraséologie et à la mise au jour de liens plus ou moins figés entre des unités lexicales: co-occurrence, collocation, colligation, pattern, schéma, formule, motif, routine, etc ., dont l’essor de la linguistique de corpus a permis de valider le postulat déjà bien ancien. Y-a-t-il un lien entre certains genres et certains motifs lexicaux? Les liens de type collocationnel entre des items lexicaux sont-ils validés en langue ou spécifiques à certains genres, trouve-t-on les mêmes associations en langue littéraire et en langue académique, par exemple? À l’inverse, le défigement est-il la marque de genres en particulier? La question du lexique peut également être abordée par le biais des genres à l’oral soit dans la comparaison avec l’écrit (par exemple, la conférence vs l’article académique, le commentaire sportif vs l’article sportif, le conte oral vs écrit, etc .) soit dans la prise en compte des marqueurs prosodiques associés au lexique à l’oral (l’intonation, l’accentuation et le rythme influençant l’interprétation des unités lexicales nous renvoient à la spécificité des genres: discours politiques, journaux télévisés, débats électoraux jouent-ils sur les mêmes marqueurs prosodiques?). On pourra se demander enfin quel est le statut cognitif de ces représentations: en quoi la mise au jour d’une relation particulière entre ces domaines permet-elle d’éclairer des phénomènes d’acquisition-apprentissage des langues (en L1 ou en L2)? Toutes ces questions et les réponses qui y seront apportées permettront ainsi d’informer l’étude de la généricité des textes, quel que soit le domaine d’étude, littéraire, scientifique, juridique en lien avec la représentation du lexique et vice versa. Deux journées ont déjà été consacrées à ces questionnements pendant lesquelles les présentations étaient orientées autour d’un axe littéraire (Pau, mars 2018) puis d’un axe journalistique (Poitiers, octobre 2018). Pour ce nouveau volet du projet, les contributions sont les bienvenues sans aucune restriction de genres textuels, dans les discours écrits et oraux. * Atelier «Genres Brefs dans l’espace public»: La journée du 12 octobre sera consacrée plus spécifiquement aux genres brefs dans le cadre des activités du Réseau «Genres brefs dans l’espace public» (coordinatrices I. Behr (Paris 3), F. Lefeuvre (Paris 3), C. Copy (UPPA) et F. Dhorne (Université Aoyama Gakuin, Tokyo)). Au cours de cette journée, les recherches déjà engagées sur la validité du critère de brièveté comme critère de généricité seront mises en perspective au regard des phénomènes lexicaux abordés plus haut. * Langues de travail: toutes. Langues de communication: français et anglais. Calendrier: Dates du colloque: 10, 11, 12 octobre 2019, à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (campus de Bayonne) Les propositions de communication d’une page et demi maximum (bibliographie incluse) devront être envoyées pour le 15 octobre 2018 aux quatre membres du comité d’organisation. Réponse: 30 octobre 2018 Une publication regroupant une sélection des contributions est prévue pour 2020. * Laboratoires organisateurs: EA 7504 ALTER-UPPA, UMR 5478 IKER-UPPA-Bordeaux Montaigne, FoReLLiS EA 3816-Université de Poitiers. Laboratoires associés au projet: EA 4223 CEREG-Paris 3, EA 7345 CLESTHIA-Paris 3. * Comité d’organisation: Sandrine Bédouret, Jon Casenave, Christine Copy, Raluca Nita. sandrine.bedouret@univ-pau.fr christine.copy@univ-pau.fr raluca.nita@univ-poitiers.fr jean.casenave@u-bordeaux-montaigne.fr * Comité scientifique: Jean-Michel Adam Université de Lausanne Isabelle Chol Université de Pau & Pays de l’Adour Hortènsia Curell Universitat Autònoma de Barcelona Amanda Edmonds Université Montpellier 3 Lucie Gournay Université Paris-Est-Créteil Emilie Guyard Université de Pau & Pays de l’Adour Sylvie Hanote Université de Poitiers Bérengère Moricheau-Airaud Université de Pau & Pays de l’Adour Iva Novakova Université Grenoble Alpes Freiderikos Valetopoulos Université de Poitiers Jeanne Vigneron-Bosbach Université de Caen Tuija Virtanen Åbo Akademi University Sarah de Vogué Université Paris de Pais Nanterre

Le discours manipulateur : jeux et enjeux (Tunis)

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UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis Département de français Colloque international Le discours manipulateur : jeux et enjeux Les 18 et 19 avril 2019 à l’ISSHT La manipulation, dont les frontières définitoires demeurent encore floues, est une pratique vieille comme le monde, mais ô combien d’actualité. Néanmoins, et de par son origine étymologique latine où manipulare signifie «conduire par la main» et de par sa présentation dans le Littré comme «l’exécution de diverses opérations manuelles, en chimie, en pharmacie et dans les arts.», la manipulation subsume une manœuvre adroite, une dextérité manuelle, un ascendant sur les objets et une habileté dans l’exécution des gestes et des faits. Par ailleurs, et le plan rhétorique et argumentatif, la manipulation constitue un objet de réflexion depuis des années tant chez les philosophes, les psychologues, que chez les analystes de discours ou autres spécialistes de la communication. Elle finit souvent par inscrire toutes les réflexions dans la perspective de la persuasion. Car d’où qu’on aborde une telle question, «la sorcière rhétorique» finit par l’emporter sur «la fée argumentation» [1] tant la réception demeure négative. De même que le souligne Wander Emediato, «la dimension argumentative permet à l’analyste de rendre compte de nombreux discours qui n’ont pas de visée argumentative avouée mais qui ont néanmoins l’intention d’agir sur les croyances et sur les représentations d’autrui» [2] . Ainsi, et tout en s’inscrivant dans la lignée des travaux précédents, notre colloque a pour ambition de revisiter cette problématique de la manipulation dans le discours dans une approche pluridisciplinaire d’une part et inter-générique d’autre part. Discours médiatique et politique En s’inspirant des travaux de Charaudeau, Amossy, Burger, Breton et autres analystes de discours contemporains, et en s’inscrivant dans un contexte d’actualité, ce colloque se propose de creuser à l’aune du nouveau paysage médiatico-politique postrévolutionnaire les mécanismes discursifs par lesquels est mise en scène la parole manipulatrice. En effet, il s’est installé depuis les premiers jours de la révolution un climat de «récupération», pour ainsi dire, de ce que nombre d’historiens et observateurs tiennent à appeler soulèvement plutôt que révolution . Par ailleurs, l’éclosion ou la réapparition de certains partis sur la scène politique s’est accompagnée d’une mise en scène particulière du verbe et de l’image« révolutionnaires». De la Tunisie à la Syrie, en passant par l’Egypte et la Lybie, médias et politiques, nationaux et étrangers ont contribué, chacun à sa manière, à la mise en place d’un langage hautement érigé sur la manipulation des masses. Et l’histoire de nous prouver avec Platon puis Makiavel et plus récemment avec Chosmky ou encore Orwell que la parole manipulée dissimule non seulement une dextérité dans le jeu avec le langage mais également une habileté à transmettre une certaine idéologie. Discours littéraire: théâtre / conversation Etant donné, et comme l’ont démontré à maintes reprises écrivains et philosophes que la politique n’est jamais loin de la littérature, ce colloque se propose également d’interroger les stratégies discursives de la manipulation dans la littérature. Qu’elle soit fictionnelle ou engagée, classique ou contemporaine, l’œuvre littéraire n’a de cesse de déployer une écriture de la manipulation menée tantôt par le personnage, tantôt par le narrateur ou l’auteur lui-même. En effet, et à en croire Orwell, «tout art est propagande» [3] . L’œuvre littéraire, ne saurait donc être apolitique puisqu’elle véhicule une vision du monde et de la vie. C’est ainsi que, par exemple, la tension entre la discipline littéraire et les intentions idéologiques a nourri la polémique de Kundera dans la première de ces Chroniques, Éducation politique et art du roman. Dans une autre perspective, la littérature regorge de personnages manipulateurs. C’est indéniablement dans la littérature libertine que se manifestent les stratégies de manipulation amoureuse. Mais, comme le montre la racine étymologique du verbe séduire, il s’agit de conduire autrui à l’écart ou amener à soi, c’est-à-dire l’isoler, voire l’aliéner. Dans Les Amours, Ronsard dissimulait mal ses stratégies de conquête amoureuse et de séduction poétique à ses dulcinées. Avec dom Juan, Molière esquisse le portrait type du manipulateur pervers au sens sandien du terme. L’auteur des Liaisons dangereuses retrace également les étapes du plan retors et pervers des tireurs de ficelles . D’ailleurs, la manipulation atteint jusqu’à l’œuvre autobiographique où écrire et publier sa vie subsume des manœuvres nées de cet arc de tension entre le désir de se dire et l’envie de se cacher, entre le moi privé et le moi public. Il serait dès lors intéressant de s’interroger, dans une perspective «sémio-stylistique» [4] (sur la mise en mots de la manipulation ainsi que sa réception intra et extratextuelle. Partant, plusieurs pistes de réflexion sont à envisager dans ce colloqueen vue de creuser le large éventail de procédés manipulateurs qu’offre à la fois le verbal et le non verbal. Voici quelques axes que peut interroger ce colloque: Scénographie de la manipulation : tours et détours Les mécanismes linguistiques et discursifs Sémiotique manipulatrice: la fabrique de l’image Genre de discours et manipulation L’ethos manipulateur (en littérature et/ou en politique) L’espace social et les pièges du discours manipulateur Le discours manipulateur: quelle réception? * Mots clés : effacement énonciatif, ethos, instance médiatique, instance politique, personnage-type, personnage manipulé, personnage manipulateur, réseaux-sociaux, vigilance, mémoire, rhétorique manipulatrice, onomastique manipulatrice, manipulation positive, événement discursif, réception, énonciation atténuée. * Bibliographie indicative: AMOSSY, R., L’argumentation dans le discours , Paris, Colin, 2006 [2000]. AMOSSY, R., et KOREN, R,. « Rhétorique et argumentation : approches croisées », Argumentation et Analyse du Discours [En ligne], 2 | 2009, mis en ligne le 01 avril 2009, Consulté le 30 septembre 2016. URL : http://aad.revues.org/561 ; DOI : 10.4000/aad.561 BALIQUE, F., S’armer de paroles, jeux et enjeux rhétoriques , Ellipses, 2010. BERRENDONNER, A. « Portrait de l’énonciateur en faux naïf », Semen 15, 113-125, 2001-2002. BONHOMME, M. Pragmatique des figures du discours, Paris, H.Champion, coll.Bibliothèque de grammaire et de linguistique, 2014 (2005). CHARAUDEAU, P, Les médias et l’information , Bruxelles, Éditions De Boeck, 2005. CHARAUDEAU, P. Le discours politique. Les masques du pouvoir , Paris, Vuibert, 2005. KEMP, P., « Repenser la philosophie : le pouvoir de la parole », Diogène 2008/4 (n° 224), p. 35-43. DOI 10.3917/dio.224.0035 Amossy, R. (2000 ). L’Argumentation dans le discours . Paris: Nathan KERBRAT-ORECCHIONI, C., Les interactions verbales , Paris, Éd. Armand Colin, 1990. LAFFITE, M., Dire et séduire. Le verbe baroque et ses effets dans le Dom Juan de Molière. Puissance du Baroque. Les forces, les formes, les rationalités , Editions Galilée, 1996. RAMONET, I., La tyrannie de la communication , Paris, Gallimard, 2001. VINCENT, D. « Les enjeux de l'analyse conversationnelle ou les enjeux de la conversation», Revue québécoise de linguistique , 30, 1, 77-198, 2002. * Soumission des propositions de communication: Les résumés de proposition, de 300 mots maximum, en anglais ou en français, est à envoyer avant le 31 octobre 2018 aux trois adresses suivantes, accompagnés d'une courte bio/biliographie: Adresse du colloque : dmanipulateur@gmail.com Coordinatrices : AYADI ZOAGHLAMI Sabeh: ayasabeh@yahoo.fr / FKIH NECHI Ghada: ghadanechi@yahoo.fr Calendrier: Date-butoir pour la soumission des propositions: le 31 octobre 2018 Réponse: le 31 décembre 2018 Tenue du colloque: les 18 et 19 avril 2019 à Tunis Lieu : Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis 26 Avenue Dargouth Pacha - 1007 Tunis [1] Florence Balique, S’armer de paroles, jeux et enjeux rhétoriques, Ellipses, 2010, p. 16 [2] Wander Emediato, « L’argumentation dans le discours d’information médiatique », Argumentation et Analyse du Discours [En ligne], 7 | 2011, mis en ligne le 15 octobre 2011, Consulté le 01 octobre 2016. URL : http://aad.revues.org/1209 ; DOI : 10.4000/aad.1209) p 2 [3] George Orwell, Charles Dickens , Eal-1, 1939, p. 560. [4] Georges Murand, « Essai d’analyse narrativo-discursive d’une fable de la Fontaine », Université de Toulouse Le Mirail.

[GeSex # 1].Colloque international en perspectives de genre et de sexualité dans la création artistico-littéraire francophone contemporaine (Valence, Espagne)

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APPEL À COMMUNICATION Colloque international en perspectives de genre et de sexualité dans la création artistico-littéraire francophone contemporaine [GeSex # 1] Université de Valence (Espagne) Les 26, 27 et 28 novembre 2018 Le Groupe de Recherche GIUV2013-144: HYBRIDA: Hybridations culturelles et identités migrantes, rattaché au Département de Philologie Française et Italienne de l’Université de Valence (Espagne) organise ce Colloque International en perspectives de genre et de sexualité dans la création artistico-littéraire francophone contemporaine [GeSex # 1] qui se tiendra à la Faculté de Philologie, Traduction et Communication les 26, 27 et 28 novembre 2018. Le colloque a pour but de rendre visible la recherche en études culturelles et de genre et de créer des liens entre les chercheur.euse.s et les créateur.rice.s qui s’intéressent à ces perspectives. Ces journées d’études cherchent donc à approfondir le champ de recherche du groupe HYBRIDA axé sur les nouvelles formes de création artistique et littéraire générées par les nouvelles identités socio-culturelles, diasporiques et transfrontalières. Nous privilégierons la production culturelle en langue française dans le contexte mondialisé actuel. Pour ce faire, on prendra appui sur les études culturelles postcoloniales et anticapitalistes, d’un côté, et sur les études de genre et de sexualité, de l’autre, en vue de mettre en valeur leur intersectionnalité. En effet, nos objectifs poursuivent l’analyse des processus de production de la subjectivité basés sur l’inter et la transculturalité, sur le mélange et l’hybridation des valeurs et des référents culturels. Le groupe HYBRIDA propose pour GeSex # 1 de s’engager dans les thématiques liées au genre et à la sexualité depuis les différents prismes, disciplines et intersections qui pourront incorporer les optiques des études culturelles, féministes, queer et postocoloniales. En partant de contextualisations socioculturelles concrètes, ces perspectives de genre et de sexualité trouveront leur application dans différents moyens d’expression (littérature, art, performance, théâtre, danse, cinéma, bande dessinée, musique…) et chez des auteur.e.s particulier.e.s. Axes :Identités migrantes, diasporiques et transculturelles, sous la perspective du genre et de la sexualité.Identités queer, sexualités et affections non normatives.Hybridations et métissages culturels, sous la perspective du genre et de la sexualité.Des narratives coloniales, ethnocentrées et capitalistes aux processus décolonisateurs et décoloniaux sous la perspective du genre et de la sexualité. Le colloque prévoit des séances de discussion et d’interaction avec des auteur.e.s et des spécialistes invité.e.s et des séances de communications. Les propositions de communication, accompagnées d’un résumé de 300 mots environ et de 5 mots-clés, ainsi que d’une brève notice bio-bibliographique, doivent être envoyées à gesex@uv.es jusqu’au 22 octobre 2018. Suite à l’avis du comité scientifique, le comité d’organisation donnera une réponse rapide après la réception de chaque proposition de communication et, en tout cas, entre le 10 septembre et le 29 octobre 2018. Une publication est prévue, sous forme d’articles et suivant les conditions en vigueur pour les publications scientifiques. Ce colloque fait partie d’une action spéciale de recherche financée par l’Université de Valencia (Référence du projet: UV-INV-AE17-708639). Coordinateur: Domingo Pujante ( domingo.pujante@uv.es )

Australian Journal of French Studies , n° 55 : "Monstres et monstrueux dans la littérature et la culture françaises du XIXe s. à nos jours

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https://www.fabula.org/actualites/documents/86140.jpgRéférence bibliographique : Australian Journal of French Studies , n. 55, Liverpool University Press, 2018. EAN13 : 00049468. Parution du vol. 55 (2) de la revue Australian Journal of French Studies (Liverpool University Press). Ce numéro thématique, co-dirigé par Jade Patterson et Bertrand Bourgeois,porte sur les monstres et le monstrueux dans la littérature et la culture françaises du dix-neuvième siècle à nos jours. Le sommaire du numéro, et les résumés des articles qui le composent, sont consultables au lien suivant: https://online.liverpooluniversitypress.co.uk/toc/ajfs/55/2

Frontières et Limites de la Fantasy : précurseurs, apparentés, compagnons de route [FR/ENG]

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(English version below) Frontières et Limites de la Fantasy Précurseurs, Apparentés, Compagnons de Route 27 février - 1er mars 2019 Anna Vaninskaya (University of Edinburgh) Justine Breton (U. de Picardie) Xavier Escudero (ULCO) Claire Jardillier (ULCO) Marc Rolland (ULCO) C'est Lin Carter dans A Look Behind the Lord of the Rings (1969) qui, avec plus d'enthousiasme que de science, a été l'un des premiers à inscrire l'oeuvre de J.R.R. Tolkien dans une tradition littéraire, celle de la 'Epic Fantasy'. Ainsi, bien loin d'être une œuvre unique, répondant aux seules définitions de la «création secondaire» établies par l'auteur lui-même, ce cycle de romans prend place dans une tradition composée d'épopées gréco-romaines, de chansons de geste, de sagas scandinaves, des romans de l'Arioste et, plus récemment, de la production romanesque d'auteurs tels William Morris, Lord Dunsany, E.R. Eddison, C.S. Lewis, James Branch Cabell et bien d'autres. Si nous savons quel a été le rayonnement de William Morris, rappelée par des études récentes depuis la thèse de Kelvin Massey en 2007 ( The Roots of Middle Earth: William Morris' Influence upon J.R.R. Tolkien ) jusqu'à l'introduction à la traduction française de The Well at the World's End par Anne Besson (2016), le rôle de «précurseur» que C.S. Lewis reconnaît à E.R. Eddison ainsi que la place de fédérateur occupée par Lewis lui-même au sein des Inklings , la référence absolue en termes de Fantasy en ce début de XXIe siècle demeure Tolkien. Ainsi, tracer les points communs entre différents auteurs dûment classés dans la 'Fantasy' n'a rien d'évident. Dans le grand désordre des appellations, peut-on réellement considérer comme appartenant au même genre l'oeuvre de Tolkien et la trilogie de Gormenghast de Mervyn Peake? Et que dire de James Branch Cabell, romancier américain qui est bien plus à sa place aux côtés de ses contemporains Sinclair Lewis et F. Scott Fitzgerald, mais que l'on place lui aussi parmi les inventeurs de la Fantasy. Nous nous proposons donc de refaire le point sur les influences croisées et les appartenances génériques des auteurs qu'on s'accorde, à tort ou à raison, à considérer comme les inventeurs de la Fantasy, sachant que même l'influence de Morris sur Tolkien, si elle est incontestable, semble un rien occultée et gagnerait à être explicitée et commentée dans toute son ampleur. En partant de là, nous interrogerons les parentés entre ces romanciers et leurs contemporains, qui appartiennent formellement à d'autres genres plus reconnus dans la tradition fin-de-siècle, comme le «romantisme noir» tel qu'il a pu être défini par Mario Praz, ou le «Romantic Revival» de Stevenson, de Rider Haggard. Cabell n'est-il pas plus proche d'Oscar Wilde ou de Sinclair Lewis dans sa célébration de la «Fairy Child» ? Dunsany, du conte de fées pour adultes très en vogue à la fin de l'époque victorienne comme l'a démontré Jeff Zipes? E.R. Eddison, apprécié et reconnu comme l'un des leurs par Tolkien et Lewis, est très proche de Gabriele D'Annunzio par bien des thèmes qu'il illustre et par sa philosophie - qui déplaisait fort à Tolkien - sans qu'on puisse prouver dans l'état actuel des choses un lien avéré. Nous nous efforcerons donc de montrer comment ces auteurs sont influencés par les écoles littéraires et esthétiques de leur temps. En effet, comment comprendre William Morris sans rappeler les liens qui l'unissaient aux pré-raphaëlites? Au lieu de 'Fantasy' – un terme qui s'appliquerait alors, en priorité, aux successeurs de Tolkien, sans oublier les formes «héroïques» de Howard, reprises plus tard par Sprague de Camp et bien d'autres – ne pourrait-on pas parler d'une phase tardive ou résurgente du romantisme? Quelques points communs sont à souligner - la création d'un univers secondaire, le culte de la 'Northernness' partagé autant par Morris que, plus tard, par Eddison, Lewis et Tolkien, et qui se transmettra à toute la 'Heroic Fantasy'; la méfiance sous-jacente, voire le dégoût éprouvés par ces auteurs devant le spectacle désolant du monde moderne industrialisé, et qui les font se tourner vers un Moyen Age rêvé, soit pour s'échapper, soit pour proposer des voies de régénération. Ces ressemblances dissimulent bien souvent des options philosophiques, politiques, spirituelles non seulement différentes mais antagonistes. Il existe d'ores et déjà une importante littérature consacrée au christianisme de Tolkien; le décryptage de l'étrange métaphysique de l'amour chez E.R. Eddison, ainsi que de ses valeurs aristocratiques est encore bien embryonnaire, mais dans les deux cas on est bien loin de Morris, le socialiste, qui croit en l'avènement potentiel d'un «Paradis terrestre» et pour qui l'homme est créateur de mythologie au lieu que pour Tolkien il n'est que sous-créateur. Quant au rayonnement de ces auteurs, bien avant Tolkien, témoignant ainsi de l'attrait fondamental de sa thématique et de ses valeurs, certains ont connu une immense popularité. Ainsi The Well at the World's End de William Morris, qui a tout d'une féerie archétypale, fut une des lectures préférées des soldats de la Grande Guerre; Lawrence d'Arabie serrait dans son paquetage The House of the Wolfings du même auteur. Un genre plus périphérique, celui qui traite de mondes perdus ou les 'romans archéologiques' de H. Rider Haggard, dont les reines immortelles peuvent figurer dans les mêmes catégories que les Galadriel ou les Dames d'Abondance, sera tout à fait à sa place dans notre étude. Il en va de même pour les mondes teintés de magie de Marie Corelli, dont certaines œuvres comme The Sorrows of Satan préfigurent l'univers de Charles Williams,aussi fantastiques que Vathek , de William Beckford, cent ans plus tôt, et dont l'immense popularité n'avait rien à envier à celle, plus tard, du Lord of the Rings . Parmi les facteurs qui unissent ces romans (et qui fera l'objet d'une étude spécifique) le langage est primordial. Les auteurs étudiés ont fait le choix de réinventer leur langue, archaïque et souple en même temps, pour marquer leur désir de rejet, de fuite ou de réenchantement du monde moderne. Ils adhèrent pour l'essentiel au jugement de Morris: '' (…) all language was beautiful. But now language is utterly degraded in our daily lives, and poets have to make a new tongue each for himself. Before he can ever begin his story he must elevate his means of expression from the daliy jabber to which centuries of degradation have reduced it.'' ( Collected Letters 2: 483). Les archaïsmes seraient donc des «integral thoughts» et les créateurs auront pour tâche d'harmoniser ethos, mythos et lexis. (Shippey, The Road to Middle Earth , 220-1). L'importance des paysages, de la couleur, la réaffirmation du Beau, de la délectation, au moment où l'utilitaire industriel se répandait dans la société est au centre de leur art. D'autres axes de convergence pourraient être le recours à la mythologie, classique, celtique, scandinave, l'image de la femme et son rôle changeant, prise entre archaïsme et autonomie. Cette tradition littéraire serait-elle surtout l'apanage de la tradition anglophone? Dans un souci comparatiste nous nous efforcerons d'élargir notre étude à d'autres langues. Proche d'E.R. Eddison dans certains de ses inspirations, même s'il s'agit plutôt d'un 'développement convergent' que d'influences à proprement parler (Joseph Young), Gabriele D'Annunzio, s'il n'invente pas des mondes 'secondaires' se forge une langue particulière pour renouer avec ses époques de prédilection que sont l'Antiquité et la Renaissance italienne. Ernst Jünger, dans ses romans que l'on situe tantôt dans la Fantasy, tantôt dans l'anticipation, comme Heliopolis , assume la même fonction de critique et de rejet du monde déshumanisé et industrialisé, sa langue au classicisme assumé se mettant au service de ses prédilections, et son «recours aux forêts» peut s'apparenter à l'«évasion du prisonnier» par le biais de la littérature, défendue par Tolkien, pour répondre à l'accusation d'«escapism». Dans le monde lointain de l'Inde du Nord, influencé, il est vrai, par les Britanniques, leur science, leur littérature, et sans éluder les spécificités culturelles, le monde picaresque de Ratan Nath Sarshar dans son épopée Fasana-e-Azad , peut lui aussi, dans toute sa particularité, réunir les formes archaïques et médiévales du Dastan et les ressources du roman psychologique moderne, ainsi que la volonté exprimée de marcher sur les traces de Don Quichotte . Plus récemment, ne pourrait-on y reconnaître un «apparenté» ou mieux encore un «fellow traveller» de la Fantasy, la grande fresque de Shamsur Rahman Faruqi, The Mirror of Beauty (2014) recrée un monde onirique moghol dans un langage poétique réinventé autour de la figure d'une héroïne qui tient à la fois du personnage historique et de la princesse surnaturelle qui semble habiter un portrait enchanté transmis d'époque en époque. Dans le domaine hispanique, le genre steampunk que revendique l’écrivain Miquel Giménez (né à Barcelone en 1959) dans son roman Mystero. El imperio de las tinieblas ( Mystero. L’empire des ténèbres , 2007, roman traduit aux Éditions Ramsay, à paraître à l’automne 2018) permet non seulement d’apprécier le renouvellement du genre de la fantasy en Espagne mais également de redécouvrir le roman d’aventures hybride de la première moitié du XX e siècle (entre le policier, la science-fiction, le comic et le pulp ) à travers, notamment, la figure de l’écrivain Guillermo López Hipkiss (1902-1957), créateur de personnages justiciers au code chevaleresque. Quelle part prend, en effet, la fantasy dans le genre steampunk ? Le personnage de Mystero , sorte de Fantômas martien et inventeur d’une réalité parallèle, doté de pouvoirs magiques et surnaturels, d’une nature parfaite ainsi que le narrateur s’emploie à le décrire, viendrait-il se placer au croisement d’une réalité dystopique et fantas(t)ique, assisté de personnages sortis des romans d’Arthur Conan Doyle, Jules Verne, Alexandre Dumas, George Orwell, Brian Hodge, Emilio Salgari, Maxwell Grant, Souvestre et Allain, Robert E. Howard, Maurice Leblanc, Edgar Wallace, Sax Rohmer, Rex Stout, Guillermo López Hipkiss, Stan Lee, Alan Moore, H.P. Lovecraft et Arthur Machen? * Les contributions concerneront en priorité tout auteur qui pourrait être considéré comme «précurseur», à la fois par la création d'un monde secondaire que par l'élaboration d'un style littéraire qui se détache de ceux des courants littéraires plus centraux de la fin du XIXe-début du XXe siècle. Il pourrait s'agir des influences plus récentes attribuées à ces auteurs à condition que ces dernières en viennent directement et non médiées par l'oeuvre de Tolkien. Des thèmes spécifiques à ces auteurs, et qu'on ne retrouvera pas nécessairement par la suite, pourront faire l'objet d'une étude tout comme leur dette envers les autres courants et écoles littéraires de leur temps. Les propositions de communication (une page maximum) devront être adressées de préférence à Marc Rolland ( Marc.Rolland@univ.littoral.fr ) avant le 20 septembre de préférence. * * Fantasy: Forerunners and Fellow Travellers It was Lin Carter who, in A Look Behind the Lord of the Rings (1969) first set the world of J.R.R. Tolkien against the backdrop of a literary tradition, that of 'Epic Fantasy'. Far from being a masterpiece in isolation, answering only to the author's own definiton of a ''secondary creation'', this cycle was to be reconsidered as part of a corpus that ran from the Greco-Roman epics, through Medieval romances, Scandinavian sagas and even the later works of Ariosto, to the novels of William Morris, Lord Dunsany, E.R. Eddison, C.S. Lewis, James Branch Cabell and others. William Morris' influence upon Tolkien has never been disputed, and recent scholarly works and articles, from Kelvin Massey's PhD thesis in 2007 ( The Roots of Middle Earth: William Morris' Influence upon JRR Tolkien ) to Anne Besson's introduction to the French translation of The Well at the World's End (2016) have mined this quarry of sources. C.S Lewis described E.R. Eddison as a precursor, and Lewis himself, as the central figure of the Inklings, was himself influential. Nowadays, however, the indisputable reference as far as Fantasy is concerned is Tolkien. This being said, so many authors are now jumbled together under the heading of 'Fantasy' that it can be arduous to find common ground between various authors so labelled. In the great free-for-all of generic marks and labels, can we really claim that Tolkien's works and the Gormenghast trilogy of Mervyn Peake, which seems redolent of Kafka and the Gothic strain, belong to the same genre? And what about Cabell, an American novelist who seems more at home on the shelf beside Sinclair Lewis' Babbitt or F. Scott Fitzgerald's ''A Diamond as Big as the Ritz'', but who is nonetheless hailed as one of the inventors of Fantasy. The purpose of this symposium is to investigate crosscurrents and generic marks of authors who are considered, nolens volens , as the inventors or precursors of Fantasy, bearing in mind that that even Morris' influence on Tolkien, though it is indisputable, is hardly trumpeted and deserves to be presented, studied and explained more thoroughly. We can move on from there and study relationships between these novelists and their contemporaries who are usually associated from a generic point of view with mainstream trends in ''Fin de Siècle'' literature, such as the ''Dark Romanticism'' as defined by Mario Praz, or the ''Romantic Revival'' of Stevenson or Rider Haggard. Isn't Cabell, for instance, in his celebration of the ''Fairy Child'' closer to Sinclair Lewis and Oscar Wilde? And Lord Dunsny, can't he be said to have sprung from the widespread Fairy Tales for Adults genre at the end of the Victorian age, as defined by Jeff Zipes? In many of his fundamental themes and values, E.R. Eddison, who was claimed as one of their own by both Lewis and Tolkien both, although the latter found the tenets of his philosophy distasteful to the extreme, it bears close similarities inspiration-wise to the Italian author, Gabriele D'Annunzio, though our current state of research has yet to establish a direct link. We will therefore try to ascertain how these authors testify to the influences of literary and aesthetical movements of their age. It is impossible to understand William Morris, for example, without calling to mind his link with the Pre-Raphaelite Brotherhood. Instead of 'Fantasy', a term we will consequently attribute to Tolkien and his successors, to say nothing of the 'Heroic' variety of Howard and Sprague de Camp, shouldn't we speak of a late and resurgent form of Romanticism? Besides the prerequisite of crafting a secondary world, other common denominators between these authors are their fascination for 'Northernness', their mistrust if not hatred for the modern industrial age which impelled them to look back to a Medieval dream universe, either to escape or to suggest ways to regenerate the present. There too superficial resemblances may hide philosophical, political or spiritual standpoints that are not only at variance, but appear to be utterly antagonistic. Besides Tolkien, whose Christian philosophy has been copiously documented, an E.R Eddison, whose ethos founded on aristocratic values is worlds apart from a socialist like William Morris, whose belief in the Fall of Man was tempered by the hope that a just society might usher in an earthly paradise, and whose vision of man as creator of myths is at variance with that of Tolkien, for whom man is at best a sub-creator. Testifying to the relevance of such themes and underlying values, some of these authors were immensely popular long before Tolkien's trilogy became a best seller. Despite its dreamy atmosphere of an archetypal fairy tale, Morris's The Well at the World's End was a favorite among soldiers of the First World War. And Lawrence of Arabia kept a copy of the House of the Wolfings with him at all times. Our study can also encompass genres retrospectively minted such as the Lost Worlds or Archaeological novels, like those of H. Rider Haggard, whose immortal queens ( She ) are not out of place alongside Galadriel or Morris' Lady of Abundance (in The Well ) or the Wood Sun (in The Wolfings ), or the magical worlds of Marie Corelli, whose Sorrows of Satan seem to announce the worlds of Charles Williams, as otherworldly as Beckford's Vathek , a century earlier, and whose popularity in the early twentieth century was comparable to that of Tolkien a century later. Among all the commonalities these novels display, language deserves a study in its own right. The authors mentioned here all chose to reinvent their language, giving it a distinctively archaic cast, signifying their rejection, or escape, from the modern world and their wish to reenchant it. As Morris wrote: '' (…) all language was beautiful. But now language is utterly degraded in our daily lives, and poets have to make a new tongue each for himself. Before he can ever begin his story he must elevate his means of expression from the daily jabber to which centuries of degradation have reduced it.'' ( Collected Letters 2 : 483). The archaisms that characterize this type of literature are accordingly ''integral thoughts'', and authors attempt to balance ''ethos, mythos and lexis'' according to Thomas Shippey ( The Road to Middle Earth , 220-1). Many of these literary works emphasize landscape, color, beauty as primary values in contrast with the spread of the ugliness of the modern industrial age. Other points in common are the inspirational role of Classical, Celtic of Scandinavian mythologies, the changing figure of women, caught between archaism an modernity. Is this specific to the English language tradition? Our comparative outlook has led us to broaden the scope of this study to include the literary production of other languages and cultures. While the striking similarities between Gabriele D'Annunzio and E.R. Eddison appear to be the result of ''cnvergent development'' rather than direct inspiration (Joseph Young) – the Italian novelist and poet also resorted to an enriched and distinctive language of his own, voluntarily fraught with archaisms, to recall his favorite Golden Ages of the Antiquity and the Italian Renaissance. The German author Ernst Jünger, in novels like Heliopolis that are labelled Science Fiction or Fantasy, casts a critical eye on and rejects the dehumanized industrial world in a classical style which serves his purpose. The flight to the forest ( Waldgänger ) mirrors the flight of the prisoner, a theme brandished by Tolkien in answer to accusations of being escapist. In Northern India, though heavily influenced by British and Western science and literature, the picaresque world of Pandit Ratan Nath Sarshar, in his epic Fasana-e-Azad (1878-1885) also joins the archaic and the medieval forms of the Dastan to the ressources of the modern psychological novel with the avowed ambition of penning an Indian Don Quixote . More recently (can this be labelled a 'fellow traveller' of Fantasy), the great romance of Shamsur Rahman Faruqi, The Mirror of Beauty (2014 ) , recreates a Moghul period dream-world replete with a reinvented poetical language and a heroine who is at the same time a real-life figure and dream princess who seems to inhabit a haunted portrait. In Spanish literature, the steampunk genre brandished by Miquel Giménez (born in Barcelona in 1959) in his novel Mystero. El imperio de las tinieblas ( Mystero. L’empire des ténèbres , 2007, French translation published by the Éditions Ramsay, in the fall of 2018) not only invites an appraisal of the fantasy genre in Spain but also a rediscovery of the hybrid adventure genre on the beginning of the twentieth century (somewhere between the detective and science fiction novel the comic and pulp fiction ) through the personnage of the author Guillermo López Hipkiss (1902-1957), whose characters were chivalrous defenders of justice. What is the fantasy component in steampunk ? The main character of Mystero , a sort of Martian Fantomas, inventor of a parallel universe, endowed with magical powers, and seemingly perfect according to the autho's description, is he to be set at the crossroads of a a dystopian and Fantasy (or fantastic) reality, with the assistance of characters straight out of novels by Arthur Conan Doyle, Jules Verne, Alexandre Dumas, George Orwell, Brian Hodge, Emilio Salgari, Maxwell Grant, Souvestre et Allain, Robert E. Howard, Maurice Leblanc, Edgar Wallace, Sax Rohmer, Rex Stout, Guillermo López Hipkiss, Stan Lee, Alan Moore, H.P. Lovecraft et Arthur Machen? * Contributions should deal in priority with any authors who can be labelled as ''precursor'' both in the way they craft a secondary world and in the way they harness literary style and language that recall worlds past. Or simply any author of the 'Romance' or 'Romantic Revival' tradition who seems significant in various ways. Influences brought to bear more recently by these authors may also be studied as long as they come to us in a direct line and not mediated through Tolkien. Themes particuler to these authors that have faded since, and their debt towards literary currents of their times are also welcome. Proposals (maximum one page) should be sent to Marc Rolland ( Marc.Rolland@univ.littoral.fr ) preferably before September 20th 2018.

Partnership , un manuscrit inédit de J. Gracq

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https://www.fabula.org/actualites/documents/86142.jpgSignalé par Actualitte.com : Partnership est un manuscrit de 1931, autographe, contenant 138 pages. Il serait, selon les informations communiquées, le premier connu et achevé de Louis Poirier, alors âgé de 21 ans. L’auteur n’avait pas encore choisi le nom de Julien Gracq pour signer ses œuvres – la première sera Au château d’Argol , publié en 1938. La Maison Julien Gracq se réjouit de l'acquisition, par la Région des Pays de la Loirepour 93.000€, de ce manuscrit, racontant l’histoire d’une malheureuse amitié de jeunesse: l’histoire d’amour espérée n’aboutira pas, et c’est un jeune auteur qui se dévoile, tout à la fois dans une écriture lucide et touchante. « Découvrir le premier manuscrit achevé d’un auteur majeur nous attendrit, mais nous rend perplexes: rien n’est encore joué, rien ne nous dit qu’il deviendra un écrivain de tout premier plan, il y a encore de l’imitation des grands classiques, des maladresses, des tâtonnements, des formulations qui nous feraient sourire », indique la Maison." Lire la suite sur Actualitte.com…
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